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C'est tous les jours comme ça

Editeur :
Année de parution :
2010
1 vol. (158 p.) : couv. ill. : 17 cm
9782912667762
L’Eternité est inutile, avançait le titre de l’un de ses livres (Gallimard, « L’Arpenteur », 2002). L’écrivain Pierre Autin-Grenier est mort le samedi 12 avril, à Lyon, des suites d’une longue maladie. Avec l’humour délicieusement noir qui caractérisait ses textes, cet adepte de la brièveté aurait sans doute pointé du doigt pareille ironie du sort. En guise d’indices biographiques, il se décrivait ainsi : « Né à Lyon, à la Saint-Isidore (4 avril, ndlr) 1950, il bruinait légèrement sur les quais de Saône. » Et c’était à peu près tout pour ce minimaliste pratiquant, dont on savait tout de même qu’il partageait sa vie entre sa ville natale et Carpentras (Vaucluse)... Ses livres sont emplis de de bistrots, à l’image de la chaleureuse Friterie Bar Brunetti (Gallimard, L’Arpenteur, 2005), dans lesquels se célèbre, dans une atmosphère enfumée et à coups de verres de vin, la fraternité des petits, et d’où s’élève « la voix violette de colère contre mille complots de l’ordre » (comme il l’écrit dans un fragment des Radis Bleus, Gallimard, « L’arpenteur », 2007). En 2011, Pierre Autin-Grenier avait reçu le Grand Prix de l’humour noir pour C’est tous les jours comme ça (Finitude, 2010), fable fantastiquement drôlatique dans laquelle les livres étaient tous parés d’un bandeau « Lire peut entraîner des lésions cérébrales graves ».