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Big bang

Numéros de page :
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"Ni à droite, ni à gauche", "Et à droite et à gauche". Ce n'est pas par hasard qu'Emmanuel Macron et Nathalie Kosciusko-Morizet cherchent à se positionner en dehors du clivage politique traditionnel puisque selon un sondage, près des trois quarts des Français ne font plus de différences entre la gauche et la droite. Mais pour ces deux-là, la partie est loin d'être gagnée. Les tentatives précédentes pour briser l'axe droite-gauche, notamment venues du centre, ont toujours jusqu'à présent échoué, du fait de l'implacable logique des scrutins majoritaires à deux tours. Mais le danger vient surtout de la perspective d'un second tour à la présidentielle de 2017 opposant Marine Le Pen et un challenger, qu'il soit de droite ou de gauche. Celle-ci risque d'imposer dans le débat un clivage transpartisan pas très sain - mais sans doute nécessaire - autour du souverainisme. Au détriment d'autres clivages, plus pertinents et en phase avec les problèmes de la société française, qui pourraient par exemple opposer étatistes et libéraux, progressistes et conservateurs.