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L'Habitat indigne aux portes de Paris

Numéros de page :
17 p. / p. 175-191
Les élus de Saint-Denis, municipalité communiste de la petite couronne parisienne, font face à une dégradation importante du parc privé dont 30% est considéré comme potentiellement indigne. Ces logements se concentrent dans des quartiers stratégiques, car bien desservis par les transports en commun et à fortes potentialités de reconversion. Ne pouvant intervenir sur l'intégralité de ces situations, les élus sont obligés de faire des choix qui sont déterminés par les représentations ambivalentes qu'ils ont de l'avenir du territoire : il s'agit de rendre Saint-Denis attractif tout en lui permettant de rester populaire. Les élus ont ainsi décidé de concentrer leurs actions sur le centre-ville à travers la mise en place de projets d'aménagement compris dans une politique plus large d'attractivité et de requalification du centre-ville. Ce choix est pragmatique et s'explique aussi bien par les réalités locales que par la volonté d'être le plus efficace possible avec les moyens disponibles. Cependant, il est en tension avec le souhait initial des élus de ne pas chasser les plus précaires de Saint-Denis, et pose par conséquent la question des destinataires de ces politiques.