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Gaétan Nocq. Volontaire pour l'enfer

Bulletin : DBD 135
Auteurs
Numéros de page :
pp.24-29
Le 19 septembre 1940, Witold Pilecki, alias Tomasz Seraflnski, se laisse volontairement arrêter lors d'une rafle à Varsovie. La mission de cet officier de cavalerie, membre de la Tajna Armia Polska (l'Armée secrète polonaise), est d'infiltrer le camp de concentration d'Auschwitz, d'y organiser un réseau de résistance, de collecter des renseignements et d'organiser un soulèvement. A l'époque, Birkenau n'existe pas encore et la conférence de Wannsee n'a pas eu lieu. Dans cet enfer sur Terre, Witold Pilecki va survivre plus de deux ans et demi, 947 jours très exactement, jusqu'au 26 avril 1943, date à laquelle il réussit à s'évader. Si la révolte tant attendue n'a jamais eu lieu, l'espion infiltré va produire plusieurs rapports sur les conditions de détention et de survie à Auschwitz. Il est le premier à fournir des informations de l'intérieur, sans que cela n'ait grand effet sur la stratégie des Alliés. Il faut savoir qu'à la fin de la guerre, 1,1 million de prisonniers - dont près d'un million de juifs - auront été assassinés dans ce qui reste le plus grand lieu de mise à mort de la Shoah. Remarqué pour "Soleil brûlant en Algérie" et "Capitaine Tikhomiroff", tous deux parus aux éditions La Boîte à Bulles, Gaétan Nocq livre un récit poignant sur ce qui pourrait ressembler à un coup de folie, mais qui révèle en réalité ce que la détermination d'un homme est capable de faire.