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Quel futur pour l'Ecole Nationale de la Magistrature ?

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pp.22-23
Emmanuel Macron avait lancé l'idée lors de son grand débat pour apaiser la colère des « gilets jaunes » : supprimer ou du moins réformer l'ENA et l'accès automatique aux grands corps de l'Etat en fonction du rang de sortie des élèves. Manière, pensait-il, de contraindre les futures élites du pays à se frotter au terrain. Dans la foulée, il avait confié à Frédéric Thiriez, énarque et avocat au Conseil d'Etat, la mission de proposer des pistes de réforme de la fonction publique, parmi lesquelles la refonte de l'Ecole nationale de la Magistrature, voire la fusion des deux écoles. Annoncé pour l'automne 2019, le rapport de ce dernier devrait finalement être rendu courant février 2020. Preuve que le dossier s'avère plus complexe que prévu... "L'école de Michel Debré n'est plus adaptée au XXIe siècle'' plaide Jean-Michel Darrois, avocat, président en 2008-2009 à la demande de Nicolas Sarkozy d'une commission sur la réforme des professions juridiques. Selon Xavier Ronsin, premier président de la cour d'appel de Rennes, à la tête de l'ENM de 2012 à 2016, juge que l'Ecole est "victime de la critique qui vise l'ENA".