Aller au contenu principal

New York, ville de papier

01 octobre 2021
Numéros de page :
pp.32-46
Le mètre carré y atteint des sommets mais au moins, sur le papier, New York est une cité sans limites : chaque jour, de nouveaux romans viennent repousser ses contours et étendre son empire. Ville à la croisée de tous les destins - des immigrants sortant épuisés des navires d'autrefois aux jeunes ambitieux débarquant la fleur au fusil des avions d'aujourd'hui -, New York est aussi un creuset pour toutes les narrations. Entre les voyous et travestis mis en scène par Hubert Selby et les tradeurs sans âme de Wall Street animés par Bret Easton Ellis, il y a à la fois des mondes et seulement quelques kilomètres. Qu'ils y aient mis les pieds ou non, tous les lecteurs ont le sentiment de la connaître un peu : New York a nourri ou attiré tant d'écrivains, qui ont tant écrit sur elle en retour... Edith Wharton, Dos Passos, Jay Mclnerney, etc. Tous ont concouru à faire du roman new-yorkais une section essentielle du roman américain. Aujourd'hui, il peut être perçu comme un genre en soi, truffé de sous-genres qui se définissent autant par l'esthétique que par la sociologie : romans des bas-fonds new-yorkais à tendance souvent policière, romans de l'élite détaillant à volonté les moeurs des plus riches, romans d'initiation peuplés de Rubempré venus de l'Amérique profonde et guettés par la désillusion, romans balzaciens qui mélangent toutes les catégories sociales... Ce dossier vous propose une plongée dans ses strates les plus saillantes : l'or de la littérature s'y trouve si souvent... Sommaire. Grandeur et décadence. La nuit lui appartient. Jeunesse sous (mauvaise) influence. Sur la route d'un mythe. New York vue par les écrivains français. L'esprit new-yorkais selon Béatrice Pire. Le grand entretien avec Paul Auster.