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La Poitrine de Winckelmann

01 mai 2018
Numéros de page :
pp.171-173
La question n'est pas de savoir si, en tant que lecteur (et critique), on est en plein accord avec un auteur - qui se trouve d'ailleurs être aussi critique. Il y a bien d'autres pistes à explorer : celle de la discussion, de la polémique bien sûr... ou plus simplement - plus benoîtement, diront certains - de la sympathie, de l'effort pour comprendre, sans forcément les partager, la logique, l'intelligence et la sensibilité de l'auteur, de l'autre donc. Son point de vue, en somme : c'est-à-dire la vive considération du lieu d'où il parle ; même si cette expression est galvaudée, elle s'impose ici. William Marx, qui mène depuis plus de dix ans une réflexion à la fois centrale et oblique sur la littérature (et sur sa négation), qui connaît ses classiques sur le bout des doigts, publie donc un livre étonnant (évitons l'adjectif «courageux ») qui force, en plus de la sympathie, le respect et une certaine forme d'admiration.