Les célébrations multiples de l'Année France-Corée 2015-2016 ont braqué les projecteurs sur ce pays toujours méconnu, la République de Corée. Parmi celles-ci, un forum de quatre jours à la Cité de l'architecture et du patrimoine, à Paris, a mis l'accent sur les "urbanités coréennes", révélant la complexité du phénomène urbain coréen que nous réduisons trop souvent, vu de France, aux clichés exotiques des mégapoles asiatiques et aux grands ensembles bétonnés. Séoul est pourtant devenu une des villes-phares de notre hyper-modemité, dont elle semble parfois, par sa versatilité et son dynamisme, adopter tous les contours et tous les excès. A bien des égards, cette ville protéiforme pourrait représenter pour notre début de XXIe siècle, ce que Paris fut au XIXe siècle, car elle écrit, à sa manière, un nouveau chapitre de la ville-spectacle.