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A golden harvest

01 avril 2011
Numéros de page :
30 p. / p. 327-356
La période 1880-1910 constitue un moment clef dans l'histoire du commerce des perles, une sorte ″d'âge d'or″. En effet, les perles connaissent alors un processus de mondialisation accéléré qui consacre la suprématie d'une zone perlière unique, alors sous gouvernance britannique : le golfe Arabo-Persique. Deux types de flux marchands, liant le Golfe à d'autres espaces du monde, doivent cependant être soigneusement distingués. Certaines perles étaient réservées au marché ″régional″, c'est-à-dire au commerce avec la Perse, l'Empire ottoman, la côte ouest de l'Inde ou encore avec d'autres espaces de l'océan Indien, tandis que d'autres types de perles étaient exportées vers Londres, Paris, Hambourg ou New York. Pour répondre à cette demande fortement accrue, c'est donc une sorte de ″monoactivité″ perlière qui se développa dans le Golfe, employant lors de la longue saison de la pêche qui s'étendait d'avril à novembre, une main-d'oeuvre originaire des rives perses et arabes, sous la conduite de riches marchands indiens, très bien implantés dans le Golfe et dans l'océan Indien.