Mike Leigh
Bulletin : <>Avant-scène cinéma 578 - décembre 2010
01 décembre 2010
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Numéros de page :
3 p. / p. 98-100
Il y a plusieurs manières d'aborder le style et l'oeuvre de ce pilier du cinéma anglais que demeure Mike Leigh. L'une d'entre elles peut consister à se souvenir de ses propres remarques lors de la sortie du film l'ayant plus ou moins relancé en Europe, après une période de théâtre et de télévision, ″Life is Sweet″. Le cinéaste se comparait lui-même à Peter Greenaway, à l'époque grand maître du renouveau anglais, et constatait avec ironie que, chez ce dernier, on voyait toujours très clairement le travelling, la patte du cinéaste et son statut d'artiste proclamé maître de la mise en scène. Tandis que chez Leigh, modeste artisan, le travelling est certes bien là, mais le spectateur ne le voit pas, pas plus que la patte du cinéaste. Le journaliste intervieweur concluait en remarquant qu'il y avait un peu de Jean Renoir chez Mike Leigh.