Tahar Rahim
Bulletin : Positif 723
01 mai 2021
Numéros de page :
pp.6-14
Nous avions découvert Tahar Rahim au festival de Cannes en 2009, dans "Un prophète" de Jacques Audiard, où il nous avait donné cette impression rare d'assister en direct à la naissance d'un grand comédien. Depuis, il a continué de nous épater, par la diversité des cinéastes avec lesquels il a collaboré et par l'éclectisme de ses rôles. Avec toujours la volonté de se lancer dans des projets qui représentent un défi, le risque servant de moteur à sa créativité. Il s'affiche actuellement dans deux rôles, diamétralement opposés et inspirés de personnes réelles, qui témoignent une nouvelle fois de l'étendue de son registre : dans "Le Serpent" (une minisérie à voir sur Netflix), il est Charles Sobhraj le tueur en série franco-vietnamien qui a sévi en Asie au milieu des années 1970 ; dans "Désigné coupable", le film de Kevin Macdonald, il est Mohamedou Ould Slahi, ce Mauritanien incarcéré et torturé des années à Guantanamo sans inculpation ni jugement. Au cours d'un entretien chaleureux et précis, il est revenu pour nous sur son parcours et ses méthodes de travail. Sommaire. The Man in Me, la critique de "Désigné coupable" par Adrien Gombeaud. Insaisissable, la critique du "Serpent" par Christian Viviani. "Le métier d'acteur n'est ni masculin ni féminin, il est animal", entretien avec Tahar Rahim par Philippe Rouyer et Yann Tobin.