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L'Ecart difficile aux routines contestataires dans les mobilisations algériennes de 2011

01 mars 2016
Numéros de page :
17 p. / p. 109-125
Cet article propose d'analyser la dynamique des mobilisations algériennes de 2011 au regard des logiques et des structures ordinaires de la contestation à l'oeuvre depuis le début des années 2000. Expliquer d'abord de quoi sont faites habituellement les pratiques contestataires, puis privilégier une approche par le bas, permet de saisir les singularités de la situation observée en 2011. En effet, les émeutes de janvier sont suivies d'une multiplication rapide des actions de protestation, particulièrement visibles à Alger, où les manifestations sur la voie publique sont pourtant interdites. L'occupation des rues et places de la capitale et le rapprochement de certains groupes contestataires réclamant la chute du régime contrastent notamment avec la routine des mobilisations. Cependant, soit qu'elles apparaissent fragilisées par des clivages politiques anciens, soit qu'elles se limitent à des revendications de type sectoriel, les mobilisations ne durent pas et ne convergent pas. L'article suggère alors quelques pistes de réflexion pour comprendre la persistance des structures qui caractérisent ordinairement l'activité contestataire en Algérie.