En 1512, Giovanni di Lorenzo di Piero de' Medici (1475-1521) était l'aîné des survivants mâles de la banche aînée de la célèbre famille des Medici à Florence, l'aîné des fils survivants du mythique Lorenzo "il Magnifico". Giovanni avait hérité de sa famille un intérêt raffiné et un soutien zélé aux arts : littérature, peinture, sculpture, architecture et musique. Parmi ceux-ci et peut-être en raison de sa mauvaise vue, c'est la musique que préférait Giovanni, pour laquelle sa passion était légendaire parmi ses contemporains. La vie musicale à la cour de Léon était incroyablement riche et dynamique, ainsi que le confirment d'innombrables témoins. Ce disque a pour ambition de donner une vie sonore à ce monde, de faire revivre l'ambiance de la cour de Léon et d'illustrer l'éventail des pratiques caractérisant ses propres expériences musicales. Il est conçu comme un hommage à un mécène rare et extraordinaire (lui-même compositeur et musicien) qui occupa cette position particulière au sommet de la hiérarchie ecclésiastique universelle. (Electre)

Le parfait danser est la mémoire, la mesure, la manière, la tenue de corps, la diversité des choses et le partage de l'espace.... C'est ainsi que s'ouvre l'un des premiers traité de danse de l'Histoire, écrit au XVe siècle par le maître à danser Italien Antonio Cornazzano. Au-delà des pas et des figures qu'il décrit, on y comprend aussi le rôle symbolique de cet art qui vise à unir la terre des hommes avec le royaume de Dieu. En écho à cette vision universaliste, cet enregistrement suit le fil des premières danses notées en explorant également les chansons ou les pièces qui en furent parfois la source ainsi que les compositions plus raffinées qui s'en inspirèrent. Estampies et autres danses oubliées du Moyen-âge ; basses-danses aristocratiques en vogue à la cour de Bourgogne ; saltarelli de la florissante Renaissance italienne ; allemandes et branles entêtants des réjouissances de François 1er... Autant d'espaces et d'esthétiques variées qu'Into the Winds explore avec jubilation et qui témoignent plus que jamais de l'intemporalité de cet art.