Le Claudel familier, joueur, malicieux et plein d'attention pour ses interlocuteurs n'est pas celui que l'on se représente le plus volontiers ... C'est lui que nous présente avec chaleur le Père Xavier Tilliette en préfaçant sa correspondance avec Françoise de Marcilly. Sur près de vingt ans (1935-1954), l'ambassadeur à la retraite et la jeune femme de trente ans, malade et souvent alitée, vont correspondre. L'immense admiration que celle-ci voue à Claudel, qu'elle met justement au rang d'Homère, de Virgile ou de Dante, ne fige pas ce commerce mais lui donne des ailes. (Patrick Kéchichian, Le Monde, 10/01/2003)