"Quelques Miettes à géométrie variable" est la description d'un gigantesque dispositif mécanique. Un dispositif sûr et précis inscrit dans un paysage désert, et qui ne semble nécessiter l'intervention de quiconque: aucun personnage, aucun être vivant identifiable n'y apparaît. On pourrait coller à la va-vite l'étiquette «abstraite» sur cette bande dessinée. Pointer de la sorte ce dont elle s'abstrait effectivement (intrigue, personnages, dialogues, sens, message…) serait cependant passer à côté du concret que, par ce biais, l'œuvre intensifie: dessin, composition, rythme, découpage, narration… ce qui fait l'essentiel de la BD en somme. Resserrée, minimale, "Quelques Miettes à géométrie variable" est d'autant plus résolument une BD d'action, de pure action. Une BD où se noue une série de tensions complexes entre organicité et géométrie, entre mouvement et fixité, paysage et architecture, formation et effondrement, verticalité et horizontalité, noir et blanc, points, lignes, plans, regard, lecture, sensations, intelligence, émotions. Une BD. Une pure BD. En guise de postface, "Quelques Miettes à géométrie variable" est suivi de "Cadence", un bref récit (sur papier) glacé dessiné par Nicolas Nadé au moyen d'un logiciel 3D.

Recueil de saynètes, réalisées dans un graphisme très épuré avec des feutres de couleur, ayant pour protagonistes un homme à tête d'oiseau et un poussin géant engagés dans des jeux et des activités de l'enfance (cerceau, bac à sable, cubes ou sauts dans des flaques). Les planches ne présentent pas de texte, l'intrigue étant détaillée page après page à la fin de l'ouvrage.

Recueil de 12 histoires dessinées courtes. Il est question de mutations et de transformations, de vêtements ou plutôt de couches ou de strates de matériaux et d'objets sur des corps qui évoluent dans un univers industrialisé abstrait, en perpetuel mouvement.

Dans ces trois brefs récits, les personnages sont confrontés à de vastes paysages naturels et inhabités et déploient des dispositifs d'exploration et d'observation diversement sophistiqués pour assouvir leur passion : voir.

Un polar et une histoire de famille. Le père, Paolo Falcone, veut apprendre son métier à son fils, Romain : le maniement du 38 Beretta et du Glock, le respect des contrats, les explosifs. Romain, gâté et narcissique fait l'Essec et se prend pour un caïd.

Prokon est une ville où l'utopie capitaliste est réelle. Chaque individu possède un emploi et les produits sont fabriqués pour être remplacés régulièrement, le tout afin de participer activement à la consommation. Mais le docteur Dracenstein, en marge de la société, a découvert le spray d'éternité, qui lui permet de figer les fonctions et les qualités des objets et des produits.