Carl, le héros de ce livre est un fonctionnaire aux prises avec les singularités de la vie administrative. C'est aussi un homme partagé entre l'amour des bêtes et le désir d'avoir un enfant de la femme qu'il aime. Caricature douce-amère de la vie quotidienne de personnages à la fois attendrissants et ridicules. Prix Rossel 1992.

Les maisons de famille recèlent parfois des drames, des secrets. Georges a envie de retourner une dernière fois à Casa del Monte, que son frère et lui sont obligés de vendre. Double pèlerinage puisqu'il part avec des amis perdus de vue depuis des années, et avec lesquels il avait séjourné là-bas. Ils ont vieilli, ils ont été meurtris par la vie. Au long d'une semaine, des amours vont se reformer, des amitiés se défaire. Et des liens avec le passé se tisser.

Le narrateur emmène son père devenu muet et infirme dans un voyage erratique à travers la France. Partis de Belgique, ils se retrouveront en Suisse après quelques aventures sympathiques. Ce récit montre sous une forme originale le mystère de la communication entre le père et le fils quand les rapports de supériorité sont inversés.

Dans ce récit initiatique, datant de 1917, le jeune narrateur - le Pèlerin - évoque d'abord sa vie paisible chez ses parents, jusqu'au jour où, alors qu'il contemple la route en bas de chez lui, apparaît un mystérieux Homme en noir qui lui dit : " Ne fixe pas la route ; suis-la. " Une force mystérieuse le pousse alors à quitter sa maison et à suivre la route. Jusqu'où ? " Puisqu'il m'avait dit de la suivre et non de l'emprunter jusqu'à un certain point, je devais la suivre sans m'arrêter, jusqu'au bout... " Qui est l'Homme en noir et quel est l'objet de la quête qui jette le narrateur sur la route ? Comme dans tout conte initiatique, il sera soumis à la tentation et subira diverses épreuves, dont, d'étape en étape, il sortira vainqueur. Arrivé au bout de la route, quelle sera sa découverte ultime ?

Ces nouvelles évoquent la vie quotidienne dans l'Italie contemporaine, à Rome, Milan, Florence, Bologne, Gênes, Naples et Ferrare, en Sardaigne ou en Sicile.

Roger est un jeune homme de bonne famille. Il est amoureux de la fille du boulanger, Colette. Edouard, son père, veut cependant qu'il épouse la fille de leur voisin en Sologne, Odile Lefèvre, qu'il ne connaît pas. Alice, la soeur d'Edouard, décide de prendre fait et cause pour son neveu et provoque une série de quiproquos. Une pièce sur les rapports de classe et les préjugés.

Des écrivains et des universitaires proposent une analyse croisée de l'oeuvre polymorphe de M. Torga, pour interroger le territoire et l'identité ibériques.

Recueil de textes constituant une histoire de l'art moderne centrée sur le thème de l'anti-académisme. Ils évoquent notamment le goût partagé par G. Grosz et J. Dubuffet pour le graffiti ou le ressourcement de G. Courbet et de J. Ensor dans l'art populaire, mais aussi A. Jorn, R. Hausmann, M. Duchamp et J. Bosch. Ces artistes ont en commun leur refus du classicisme et du cartésianisme.

P. Sollers voit en W. De Kooning (1904-1997) le plus grand expressionniste du XXe siècle, à la fois figuratif et abstrait, et l'un des maîtres pour lesquels peinture et érotisme sont indissociables. En un double dialogue avec l'oeuvre et avec le lecteur, ce livre d'écrivain défend la nécessité intellectuelle de l'abstraction lyrique.

Essai sur la modernité de l'art de R. Dufy, modernité qui réside dans son choix de sujets contemporains : champs de course, défilés de mode, ports, etc., son intérêt pour différentes techniques artistiques et décoratives, et sa façon de conjuguer le trait et les aplats de couleur.

Analyse du réalisme cinématographique pratiqué par Visconti, pour qui le cinéma est fondamentalement impur, car synthèse des arts où se mêle peinture, musique, littérature, théâtre, opéra, etc.

Ecrits sur la littérature, la peinture et la photo qui traduisent le regard de l'essayiste sur l'art.

Réflexion sur le concept de peuple fondée sur les apports de Deleuze, Machiavel, Spinoza, Rousseau, Heidegger qui permettent de penser l'identité du peuple, son rapport à la fabulation et au mythe, sa temporalité spécifique, mais aussi de cerner la spécificité de sa forme et son mode d'être propre dans le temps.

Un citadin fuit la ville et s'installe en forêt. Il y rencontre le dieu Pan qui, tel Virgile conduisant Dante, le met en contact avec la nature. Cette promenade avec le demi-dieu retrace poétiquement l'initiation d'un profane aux mystères du sacré. Au cours de cette aventure, il est confronté aux quatre éléments naturels avant de revenir, sur les conseils de Pan, auprès de ses pairs. (Electre)

Le dernier recueil d'Abdellatif Laâbi, l'un des poètes dont la voix résonne en France, au Maroc et dans de nombreux pays où ses poèmes ont été traduits. ©Electre 2016

Tragédie du deuil et des larmes, de la tristesse et de la détresse : longs lamentos d'Hécube, chants pathétiques du choeur, hymne funèbre et complainte d'Andromaque.

Recueil de poésie contemporaine.

Les 27 nouvelles de ce tome correspondent à la période de la maturité, où, fixé à Londres, puis dans l'isolement de sa maison de Rye, H. James sonde la spécificité de son génie et sa relative inadaptation à son époque.

Un être est à la recherche de sa voix perdue. Il rencontre des personnages qui le rapprochent ou l'éloignent de son but initial.

Mohammed est amnésique et décide de se pendre. Au lieu d'entrer dans le néant, il se réveille en mort insomniaque, emprisonné dans un article du Globe à cause de son chien, qu'il a tué avant de se suicider. S'ensuit alors un périple rocambolesque dans lequel il rencontre les lecteurs habituels de ces faits divers. Petit à petit, il retrouve des pans de sa mémoire.

Recueil de poèmes qui expriment sentiment de perte et indécision.

hibaut Binard est né en 1980. Il a vécu à Liège et dans beaucoup d'autres lieux. Licencié en Philosophie, il a consacré son mémoire à Proust : « La notion de point de vue dans La Recherche du temps perdu ». Sa vie fut passionnément habitée par l'écriture. Depuis l'adolescence, la poésie n'était pas à ses yeux une fin, mais un instrument dont il travaillait l'intensité, le caractère et la précision. Ses premiers poèmes ont paru en revue, en Belgique et en France. En exergue de son second livre, Thibaut cite Cioran : « Le Réel me donne de l'asthme ». En mai 2005, dans une lettre à Colette Lambrichs des Éditions de La Différence, il décrivait ainsi le projet de ce livre : « Diagonal doce est composé de deux parties majeures : La fanfare des amibes et Les chiens de la diagonal doce. La première s'attache d'abord à mettre en scène l'envoûtement et la perplexité douloureuse qui caractérisent au plus profond la passion amoureuse, puis ensuite à réaliser une série de portraits, de caractères, d'attitudes figurées dans leurs pigments, dans leur saveur. La seconde ouvre des portes sur le portrait d'un monde plus physique mais tout aussi magique – et déroutant par rapport à ce qu'on appelle communément « le monde de tous les jours » –, celui du voyage, ou d'un voyage, et de la découverte qu'il amène à lui. » Son premier livre, Lancer, est paru à Bruxelles chez Maelström en 2007. Diagonal Doce, livre né de son voyage en l'Amérique latine, a été publié aux Éditions de la Différence de manière posthume, en 2008. Thibaut Binard est mort le 16 septembre 2005. Il a laissé de nombreux poèmes, des notes, des lettres et deux romans. in : http://culture.ulg.ac.be/jcms/prod_607135/thibaut-binard (consulté le 2015-06-01)

Ce roman s'inspire de la vie de l'écrivain tchèque K. Polacek. En 1939, les nazis envahissent le pays. Comme il fait partie du Bücherkommando chargé de cataloguer les livres juifs avant leur aryanisation, lui et sa compagne Dora Vanakova échappent à la déportation. Mais en juillet 1943, ils sont envoyés à Terezin où Karel se lance dans la rédaction d'un journal. ©Electre 2020