L'expérience de la Première Guerre mondiale en Belgique fut majoritairement une expérience civile. Le taux de mobilisation militaire de la Belgique s'est limitée à 20 % et les expériences dominantes furent celles de l'invasion, de l'occupation et de l'exil. Ce livre s'inscrit dans le questionnement sur le poids du civil dans le processus de mobilisation et sur la fuite des Belges vers l'étranger.

Présentation en quatre temps des mutations qui ont affecté le système politique belge, de son cadre institutionnel et de ses partis politiques : de l'indépendance à 1893, de 1894 à 1945, de 1946 à 1965 et de 1965 à nos jours.

L'ouvrage reprend des textes d'Eliane Gubin, une historienne qui a fixé les lignes de faîtes de l'histoire des femmes en Belgique. Elle construit une histoire des femmes qui impose son autonomie. Cette démarche scientifique s'illustre à travers les méthodes et la diversité des thèmes : travail, citoyenneté, ruralité, éducation, sciences, guerres, biographies.

A partir d'un épisode troublé de l'histoire de l'industrie cinématographique belge, cette étude s'attache aux rapports ambigus entre art, finances et idéologie, proposant une histoire sociale des productions culturelles. En 2006, une polémique a éclaté dans les médias belges, mettant en cause H. Storck, père du cinéma belge, accusé d'avoir été proche des autorités allemandes pendant l'Occupation.

Extrait de l'ouvrage des deux politologues, écrit en 1967 et consacré aux partis politiques et aux comportements électoraux, ce texte présente la théorie des clivages qui sont au nombre de quatre : possédants-travailleurs, Etat-Eglise, centre-périphérie, primaire-secondaire.

Etude consacrée à la philosophie de Michel Meyer, la problématologie, fondée sur le principe de l'interrogativité.

Phénomène européen, le développement de la chinoiserie et du goût chinois au XVIIIe siècle s'inscrit dans la dynamique instaurée par la pensée des Lumières. Deux axes d'étude sont privilégiés, l'étude des vecteurs de transmission de cette séduction et l'appréciation de la manière dont ces agents ont contribué à colorer les éléments transmis, et l'intérêt et la qualité des chinoiseries réalisées.

La société urbaine des Pays-Bas méridionaux a développé, au bas Moyen Age, une culture politique profondément originale. Son importance dans l'histoire européenne et son rayonnement dans les espaces densément urbanisés du Continent sont inversement proportionnels à la méconnaissance persistante dont elle fait l'objet dans l'érudition francophone. Il est vrai que la dernière vision globale qui en a été donnée en français est celle d'Henri Pirenne. En dialogue avec ce grand prédécesseur, Marc Boone renouvelle et approfondit le regard sur l'activité politique et idéologique des grandes villes de nos régions, à partir de la fin du XIIIe siècle. Il intègre l'analyse de leurs dynamiques sociales internes et celle de leurs rapports fluctuants avec les princes, à propos de l'exercice du pouvoir. Il montre le rôle central tenu par les élites corporatives dans la construction des identités urbaines. Il compare ses observations avec celles d'une vaste historiographie urbaine européenne. En résulte un ouvrage personnel et neuf par ses interprétations et ses angles d'attaque mais aussi une précieuse synthèse des avancées récentes en histoire urbaine des Pays-Bas. Celles-ci sont, pour l'essentiel, contenues dans des articles en langue néerlandaise, peu accessible à un large lectorat international.

Synthèse sur l'histoire de l'actuel territoire du Grand-duché de Luxembourg, depuis les premiers établissements humains de la préhistoire, soulignant la dimension transnationale de son histoire politique, économique et culturelle.

Présentation en quatre temps des mutations qui ont affecté le système politique belge, de son cadre institutionnel et de ses partis politiques : de l'indépendance à 1893, de 1894 à 1945, de 1946 à 1965 et de 1965 à nos jours.

Cet essai propose une analyse concise de l'Union et de ses dynamiques et accorde une attention particulière à son fonctionnement concret. Le processus décisionnel et les interactions entre les différentes institutions sont abordés, ainsi que le déficit démocratique, la politisation, le rôle des Etats membres, la crise institutionnelle, la représentation d'intérêts, etc.

Au début de la Première Guerre mondiale, plus d'un million de Belges fuient devant les combats et se réfugient en France, au Royaume-Uni ou aux Pays-Bas. Cet ouvrage étudie les conditions de vie et de travail de ces Belges expatriés et les conséquences économiques et sociales pour les pays concernés.

L'historien italien (1901-1960), dans cette suite de cours et de conférences donnés entre 1943 et 1959, suit l'évolution de l'idée d'Europe chez les intellectuels européens depuis la Renaissance et fait de la liberté la base commune de l'idéal européen.

Qu'est-ce qui pousse les salariés à travailler sans limites, à dépasser leurs horaires ou à se contenter d'un temps de travail réduit ? Ils n'ont tout simplement pas le choix. A travers l'expérience de salariés divers (ouvrières du nettoyage, infirmières hospitalières, cadres de la banque...), sont mis en évidence les modes contrastés d'organisation du travail et d'usage du temps.

Ce dossier présente les enjeux scientifiques et sociétaux du changement climatique pour l'avenir de la planète. Il permet de mieux comprendre ce phénomène, qui fait souvent l'objet de controverses, et de se faire une opinion en faisant la part des choses entre mythes et réalités. Il fait également le point sur les perspectives au niveau européen.

Une vingtaine de contributions sur les origines du système partisan en Belgique, sur ses mutations, sur les changements électoraux intervenus depuis 1945 et sur les différents partis politiques en Belgique.

A la suite de la crise financière de 2008 et de la récession économique européenne, les gouvernements d'Europe du Sud ont mis en place des plans d'austérité. Ces réformes économiques ainsi que les discours les justifiant présentant des similarités, l'auteur étudie la nature et les causes de cette convergence en s'appuyant sur les cas de l'Italie et de l'Espagne, entre 2010 et 2013. ©Electre 2019

Recueil d'études consacrées au chiffrage croissant du travail, en termes de temps, de division des tâches, et de l'expansion des outils d'évaluation. Les auteurs montrent que ce comptage permanent conduit à une démesure, qu'il s'agisse d'un excès de travail et de ses instruments de contrôle, ou d'une absence de travail.

Eileen Power (1889-1940) fut la première femme à occuper la chaire d'histoire économique et sociale à la London school of economics (1931). Dans ce livre, achevé en 1924, elle déroule la vie de six "personnes ordinaires" saisies dans leur vie familiale et dans leurs activités professionnelles. Une leçon d'histoire vivante proche de celle de Marc Bloch dans La société féodale.

Cette enquête a été menée à partir d'entretiens biographiques auprès d'enfants d'immigrés marocains en Belgique. Elle propose une typologie du vécu de la filiation, entre continuité et rupture. Elle examine également les effets de la domination sociale singulière que constitue la stigmatisation identitaire, souvent confinée et disqualifiante.

L'auteur dresse le portrait sensible d'une humanité plongée dans une nature tantôt hostile et terrifiante, tantôt généreuse, conquérant de nouveaux espaces à l'agriculture, rendant vie aux cités ruinées et imposant sa propre règle aux espaces et aux bêtes sauvages. Selon lui, l'homme et son environnement sont unis, jusqu'à la fracture provoquée par l'industrialisation.

P. Pharo propose de réfléchir, à partir des données actuelles de l'anthropologie cognitive et morale, sur les rapports entre plaisirs, dépendances et addictions et sur la façon dont les sociétés marchandes favorisent l'accroissement des dépendances et des dégradations sociales qui leur sont associées.

Une synthèse sur le principe de la vaccination et ses effets bénéfiques pour la santé publique. Son histoire, les mécanismes biologiques à l'oeuvre, l'importance de l'immunité individuelle et collective ainsi que les enjeux liés à la circulation des agents pathogènes sont expliqués. Avec une mise à jour sur les coronavirus. ©Electre 2023

L'historien montre comment, au cours de l'Antiquité tardive (150-750 ap. J.-C.), la civilisation homogène issue de Rome et centrée autour de la Méditerranée s'est lentement désagrégée pour aboutir à trois sociétés fermées les unes aux autres : l'Europe catholique, Byzance et l'Islam.