Le Grand Meaulnes, unique roman d'Alain-Fournier, est illuminé par Yvonne de Galais. Mais un autre personnage féminin, plus sombre, n'est pas moins important dans l'histoire : Valentine, la fiancée de Frantz de Galais. Comme Yvonne, Valentine est inspirée d'une femme que l'écrivain a connue : Jeanne Bruneau. La liaison entre cette jeune modiste berrichonne et l'écrivain a duré de février 1910 à avril 1912, deux ans qui correspondent à l'écriture du Grand Meaulnes. Les sept lettres à Jeanne et les documents liés à cet amour rassemblés ici permettent de découvrir un Alain-Fournier passionné, fiévreux, délicat et exigeant. Un jeune écrivain assoiffé d'absolu qui rêvait de faire partager son rêve à Jeanne/Valentine et que la Grande Guerre devait faucher en septembre 1914, à l'aube de sa carrière.

Marthe est née en 1890 dans un village de la Beauce. Troisième d'une famille de neuf enfants, elle a travaillé très jeune, plus durement que les autres pour aider ses parents , avant de s'engager comme bonne à quatorze ans. L'auteur a reccueilli avec tendresse les souvenirs égrenés par cette grand-mère qui vient de disparaître et elle les restitue en traçant un portrait chaleureux de la vieille dame.

Le 8 mai 1902, une gigantesque éruption volcanique de type inconnu jusque-là, détruisait Saint-Pierre en Martinique. Trente mille personnes perdirent instantanément la vie, sauf un condamné à mort, Syparis, emprisonné dans un cul de basse fosse. Un épisode de l'histoire martiniquaise ressuscité au travers d'une fresque brûlante avec des personnages remarquables. (Livres Hebdo)

A l'occasion d'un voyage à Londres où il se rend seul, Alain se met à réfléchir sur son couple, son rôle de père, sur ses amitiés... à se réfléchir aussi comme dans un miroir. Car il a la manie d'associer les êtres à des acteurs célèbres, l'obsession de voir des sosies partout. Cette singularité a une origine et une cause car Alain s'appelle Alain Delon. Quand il était jeune lycéen, son nom et son prénom lui ont été brutalement volés en apparaissant en tête d'affiche du film "Plein soleil" qui devait rendre l'acteur célèbre. Depuis, il vit une relation magique, effrayante, avec son homonyme. (bibliotéca magazine)

Apolline, agrégée de lettres, aime le chocolat, elle est grosse, très grosse. Elle entretient avec une mère despotique des rapports ambigus d'amour, de dépendance et de haine, engendrés par une enfance étouffante. A la quarantaine, elle secouera ce joug pour goûter à l'amour et la liberté. En suivant le roman de sa vie, le lecteur se prend d'affection pour cette femme d'aujourd'hui baignant dans la culture contemporaine.

Qui est vraiment Gilda Stambouli ? Un monstre d'égoïsme ? Un mère indigne ? Une victime de l'Histoire ? Paris, fin des années 50. Alors que Nasser a chassé les Juifs d'Egypte, Gilda, veuve d'un brillant avocat cairote, se retrouve exilée en France. La jeune femme a dans ses bagages sa grande beauté, et son plus jeune fils, Robbie. Elle a laissé sa fille aînée, Juliette, dans un kibboutz en Israël et celle-ci y crève de solitude et de chagrin. Gilda se démène avec plus ou moins d'énergie pour la faire venir auprès d'elle, cherche et trouve du travail, et plus important que tout, tombe amoureuse d'un homme marié... (Flair l'Hebdo)

Chronique de la haute bourgeoisie provinciale de l'ouest de la France. Saga familiale qui traverse le XXe siècle, confession d'un enfant qui témoigne avec lucidité du poids des non-dits et de leurs conséquences sur le devenir. (Livres Hebdo)

Méditation d'un homme âgé, attendant la mort en souffrant dans son corps : solitude créée par les disparitions des amis proches, regard lucide sur la vieillesse, examen de conscience. L'usage de la troisième personne transforme la réflexion sur soi, en méditation sur l'espèce. (Livres hebdo : livres du mois, 10, 2001)

4ème de couv. : "Pédagogue insolite, l'auteur de Quai des brumes et du Chant de l'équipage, dans ce manuel dont Queneau faisait ses délices, s'adresse aux sédentaires, « compagnons de la bouteille d'encre », qui brûlent de vivre la grande aventure sans quitter le confort d'une vie douillette : petits voyages soigneusement choisis, villes et cabarets mythiques, lectures essentielles et rares, tout est là qui permet de planter le décor du roman d'aventures et de prendre la plume comme on prendrait la mer."

À vingt ans, Robert Desnos rejoint le groupe surréaliste encore nommé Dada, fondé par André Breton, Louis Aragon, Philippe Soupault, Paul Éluard, Tristan Tzara ainsi que Benjamin Péret, René Crevel et tous les autres. Rebelles aux massacres de la Grande Guerre, les dadaïstes veulent la révolution des mœurs et de toutes les expressions de l'art, de l'écriture, de la sensibilité. Robert Desnos devient le centre et le médium de leur descente aux abysses du langage et participe aux « Grands Sommeils ». Hypnose vraie ou délires simulés ? « Qu'importe, dira Desnos. Ce que nous avons vécu seul compte, et les traces qui en demeurent. » Adorateur des rythmes et des voix, Robert Desnos s'éprend d'amour inassouvi pour Yvonne George, l'« Étoile », tragédienne de la chanson qui mourra en 1930. En 1928, il rencontre le second visage de son unique amour : Youki Foujita, la « Sirène ». Passion tumultueuse qui durera jusqu'à la mort de Robert dans un camp nazi en 1945. « Ce cœur qui haïssait la guerre » était un fou de liberté qui a mené dans le Paris de l'Occupation une double vie de poète résistant et de journaliste exposé à la censure hitlérienne. À la façon des pianistes virtuoses, Dominique Desanti joue la partition ou les variations sur Robert Desnos, mêle l'œuvre à la vie, leurs rencontres, les confidences du poète aux témoignages des amis qui lui ont survécu

Rescapé de l'enfer cambodgien et replié sur de terribles souvenirs, Nam est pris en charge par une famille traditionnelle. Quentin, l'aîné des enfants, lui voue une indéfectible affection, l'accompagnant dans une adolescence difficile. Court roman dense et captivant.

Après guérison d'un cancer du sein, la malade voit le "crabe" attaquer ses poumons de fumeuse. Ecrit sous forme d'une pièce dont les personnages principaux sont la malade et le téléphone, ce petit livre montre les difficultés de communication et de compréhension d'un malade atteint d'un cancer et le monde qui l'entoure. L'auteur a choisi l'ironie, parfois acide, pour extérioriser la solitude du patient.

Le fait divers survenu en cette paisible journée de l'été 1947 fait exploser la somnolence provinciale de la petite ville. Tous les regards se braquent sur Olga Arbélina qui vit seule avec son enfant. Ce meurtre dont les habitants se hâtent de charger Olga paraît cependant presque dérisoire face au mystère qui se laisse peu à peu deviner dans la vie de cette femme. L'enquête s'occupera du fait divers. Quant à ce mystère, il n'aura pour investigatrice que la propre voix d'Olga Arbélina, sa conscience intransigeante et lucide. Au cours de cette investigation psychologique, elle comprendra que toute sa vie la préparait à son acte criminel. En cherchant à comprendre son crime, elle avouera tout et se retrouvera devant la tragique simplicité de son présent : un soir d'hiver, elle, son fils, et ce lien qui les unit. (Bibliotéca magazine)

Dans un centre, loin des villes, Violette, l'Oiseau, Blanche-Neige, la P'tite Marie, quatre enfants abandonnés, mal-aimés. Comme tous les enfants ils ont l'espoir de demain, croient ceux de derrière les grilles. En trois jours leur destin éclate. Ces enfants-là font le pacte de la haine. Pacte qui conduira l'Oiseau aux assises et Blanche-Neige sur le trottoir. Violette ne trouvera le droit d'exister, d'aimer, d'enfanter à son tour qu'en retrouvant sa mère. (Bibliotéca magazine)