Les djihadistes ont perdu leur chef charismatique. Si certains prédisent leur affaiblissement progressif, dans l'immédiat, ils pourraient se radicaliser davantage.

C'est la Mauritanie qui a donné l'assaut à un camp d'islamistes armés, le 24 juin 2011. Bamako n'a été prévenu que quelques heures avant le lancement de l'opération... sur son propre territoire.

Attaques à l'explosif contre des convois de l'armée, attentats-suicides... Depuis trois mois, on assiste à une recrudescence de la violence terroriste. Les trafics d'armes en provenance de Libye n'y sont pas étrangers.

Comment la diffusion d'un navet sur Internet peut-elle provoquer l'attaque du consulat américain de Benghazi et embraser le monde arabo-musulman ? Un 11 septembre, onze ans après les attentats de 2001... Faut-il y voir le signe de la résurgence de l'organisation jihadiste ?

Erudit et médiatique, Abou Yahya al-Libi est l'étoile montante de la galaxie jihadiste. Ben Laden disparu, ce jeune prédicateur pourrait devenir le maître à penser de la guerre sainte, au-delà de la seule Al-Qaeda.

Dans une vidéo diffusée le 4 mars 2006, le bras droit d'Oussama Ben Laden appelle le Hamas à "poursuivre la lutte armée" contre Israël. Réponse cinglante de Ramallah.

La nouvelle de la mort du terroriste Al-Zarqaoui, tué le 7 juin 2006 au cours d'un raid américain aux environs de Bagdad, a été accueillie avec soulagement à Washington. Pour autant, George W. Bush s'est gardé d'afficher un quelconque triomphalisme. Et pour cause : en Irak comme en Afghanistan, attaques et attentats se multiplient contre des cibles américaines et contre les autorités locales.

Le 11 septembre 2001, quatre avions de ligne, détournés par 19 terroristes islamistes, s'écrasaient à New York, sur le Pentagone et en Pennsylvanie, tuant environ 3 000 personnes. Les Etats-Unis et nombre d'observateurs dans le monde ont vu dans ces attentats un tournant historique. Cinq ans après, la presse américaine relativise l'événement.

Depuis le début de l'année, tout indique qu'Al-Qaida se renforce et étend son emprise. Avec ses nouveaux alliés algériens du Groupe salafiste pour la prédication et le combat, elle fait des pays du Sahel une base d'entraînement. Au Pakistan, elle se réorganise à partir de son sanctuaire du Waziristan. Et, en Afghanistan, ses militants aident les talibans à regagner du terrain.

Les islamistes algériens du GSPC avaient annoncé fin 2006 leur intégration dans la nébuleuse Al-Qaïda. La série d'actions terroriste qui ont frappé quasi simultanément Casablanca et Alger la semaine dernière montre que l'organisation entend bien étendre son nouveau front sur l'ensemble de l'Afrique du Nord.

Deux attentats déjoués à Londres le 29 juin 2007, un autre raté à Glasgow, une voiture suicide au Yémen le 2 juillet 2007... Cette nouvelle vague d'opérations islamistes n'est pas vraiment une surprise.

Nouvelles vidéos de Ben Laden, attentats en Algérie, menaces en Allemagne... Six ans après le 11 septembre 2001, le réseau terroriste s'est reconstitué avec d'autres lieutenants et une machine de propagande toujours efficace.