Secoué par la rébellion au nord et par un risque de sécession au sud, le pays est au bord de l'explosion. Et la seule lutte contre le terrorisme ne permettra pas de régler la situation.

AQMI, la branche d'Al-Qaida au Maghreb, a revendiqué l'assassinat de huit militaires et trois gardes communaux, le 30 juin 2010, à la frontière entre l'Algérie et le Mali. Qui contrôle réellement cette zone particulièrement instable ?

Nés d'une union, souvent forcée, entre une irakienne et un militant de l'organisation islamiste, ils ne sont pas reconnus par l'Etat et deviennent la honte de leur famille.

Malgré dix ans de lutte antiterroriste, l'organisation de Ben Laden semble plus forte que jamais. S'appuyant sur la montée de l'intolérance et de la misère dans le monde musulman, elle peut compter sur de nouvelles recrues.

L'élimination du chef d'Al-Qaida n'implique pas la mort de l'organisation. Parmi les successeurs prêts à prendre la relève figure l'Egyptien Ayman Al-Zawahiri. Le mouvement terroriste peut aussi compter sur ses branches autonomes, qui, du Yémen au Maroc, poursuivent leurs activités.

Des combattants d'Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) ont attaqué le 5 juillet 2011 une base militaire mauritanienne dans le sud-est du pays, avant de se replier vers le Mali.

L'ancien numéro deux de l'organisation terroriste a pris la succession de Ben Laden. C'est sur le sol pakistanais qu'il entend mener sa bataille contre les kafir, ces musulmans qui se sont détournés du djihad.

L'attaque du 23 mai 2011 contre la base aéronavale de Karachi révèle la présence d'un noyau d'extrémistes au sein de la marine, écrivait le journaliste Saleem Shahzad, assassiné le 31 mai. Cette dernière enquête lui a sans doute coûté la vie.

Des armes volées dans l'arsenal libyen auraient été récupérées par des membres d'Al-Qaida au Maghreb islamique, qui menace de répandre le chaos en Algérie.

Comment les islamistes radicaux ont tissé leur toile du nord du Mali au Nigeria. Reportage à Tombouctou, sous le régime de la charia, juste avant l'intervention française, et analyses de la presse africaine. Après le Mali, le Niger et le Tchad ?

Derrière l'opération Serval, la France mène depuis des années la guerre du renseignement.

Le Tchad et la France pensaient l'avoir éliminé. Mais le « borgne » est toujours actif. Il se voit désormais en chef d'Al-Qaeda au Sahel.