La ruée vers l'or noir a bouleversé la vie tranquille de cette région. Flambée des prix, violences et règlements de comptes entre syndicats rythment désormais le quotidien du village Colonia 25 de Mayo

Le défaut de l'Argentine sur sa dette souveraine en 2001 (95 milliards de dollars) fut l'un des plus importants de l'histoire financière. La crise a atteint son pic au cours de l'été 2014 lorsque l'agence de notation Standard & Poor's a annoncé que l'Argentine était une nouvelle fois en situation de défaut après que le pays s'est vu interdire par un juge américain de la Cour suprême de verser les intérêts dus sur les obligations restructurées détenues aux Etats-Unis, en raison du litige l'opposant à des fonds dits « fonds vautours ».

En Argentine, suite à la crise de 2001, des centaines d'entreprises menacées de faillite ont été reprises par leurs ouvriers et tournent toujours dix ans après. Un exemple à suivre pour la zone euro.

Après une interminable bataille judiciaire, Buenos Aires a conclu un accord de principe avec ses créanciers les plus intransigeants. Le pays pourra ainsi revenir sur les marchés internationaux

Carlos Menem avait promis à ses compatriotes de faire de l'Argentine une grande puissance industrielle. Elle est aujourd'hui au bord de la banqueroute.

Des exportations qui s'effondrent, des importations qui s'emballent... L'économie argentine implose littéralement sous le coup de la dégringolade de la monnaie brésilienne...

Après plusieurs décennies de crise, les deux pays les plus dynamiques de l'Amérique latine crachent le feu comme des dragons asiatiques. Vingt-cinq pour cent de croissance en trois ans, une inflation maîtrisée, une économie assainie : ils peuvent aujourd'hui rejoindre le club des pays riches...

Depuis vingt ans, les Argentins ont subi beaucoup de crises économiques, mais jamais ils n'ont vécu une période aussi dure.

Le désastre argentin a deux causes majeures : l'inaptitude de ses dirigeants à réformer un Etat corrompu et inefficace, et le dogmatisme de FMI.

Ils sont ingénieurs, médecins, avocats, architectes, psychologues... Jusqu'à l'année dernière, ils pensaient que la crise était surtout le problème des autres.

Alors que le pays connaît une période de croissance spectaculaire, les inégalités sociales, loin de s'atténuer, se creusent. A La Matanza, dans la banlieue de Buenos Aires, la moitié des 2 millions d'habitants vivent avec moins de 100 euros par mois.

En refusant, le 5 décembre 2001, un prêt de 1,264 milliard de dollars au gouvernement argentin, son meilleur élève, confronté à une dette extérieure de 132 milliards de dollars, le Fonds monétaire international (FMI) a déclenché en Argentine une crise d'une ampleur sans précédent.