Confession d'un ecclésiastique hors du commun qui oeuvre à réconcilier l'Eglise avec la modernité.

De plain-pied dans la cité des hommes.

Les prises de parole du président du Conseil économique, social & environnement et de trois lauréats d'exception - un financier, un cardinal, et un chef d'entreprise - sur un sujet d'une actualité brûlante.

Accusé de complaisance dans sa façon de gérer les cas de pédophilie au sein de son diocèse, le cardinal fait front depuis trois mois. Mais, jusque sur les bords du Rhône, ses soutiens se font de plus en plus discrets.

La Parole libérée, une association lyonnaise, veut briser l'omerta autour du cas du père Bernard Preynat, qui aurait abusé entre 1978 et 1991 d'une dizaine d'enfants. Informé, le cardinal n'aurait pas pris de sanctions parce qu'il y avait "prescription canonique".

Bernard Preynat, prêtre, est accusé d'agressions sexuelles sur des mineurs. Pendant vingt-cinq ans, sa hiérarchie s'est tue. Enquête sur une omerta.

Le primat des Gaules est accusé d'avoir maintenu en fonction des prêtres soupçonnés d'agressions sexuelles sur mineurs. Il s'en défend, mais est plus que jamais sur la sellette.

Elle aussi a été une scoute du père Preynat, ce prêtre accusé d'abus sexuels sur une centaine de garçons entre 1972 et 1991. Aujourd'hui, Isabelle de Gaulmyn, la rédactrice en chef adjointe de "La Croix", révèle avoir alerté le cardinal Barbarin dès 2005 et raconte dans un livre choc l'effroyable mécanique d'un silence collectif.

L'archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, porte l'étendard des opposants au mariage gay. La virulence des propos du primat des Gaules, qui n'est pourtant pas un traditionaliste, a suscité une vive polémique.