Mise au pas de Hongkong, répression féroce des Ouïgours, diplomatie agressive, provocations militaires... La Chine de Xi Jinping dérive chaque jour un peu plus vers un nationalisme totalitaire au service d'une stratégie impérialiste. Dangereuse fuite en avant ? Sommaire. Les "loups guerriers" à l'offensive. Taïwan, la prochaine cible. La marche vers la prospérité enrayée.

En juillet 1921, une poignée d'individus déçus par le développement post-impérial de la Chine tenait à Shanghai le premier congrès du Parti communiste chinois (PCC). Moins de trente ans plus tard, en 1949, ce dernier gouvernait la nation et devenait, un siècle après, avec près de 92 millions de membres, l'un des plus grands partis du monde. Alors que la Chine célèbre le centenaire de son "parti-Etat", l'organisation politique qui régit presque tous les aspects de la vie a l'ambition de remodeler l'ordre international.

« Nous n'avalerons jamais un fruit amer qui nuirait aux intérêts de notre souveraineté, de notre sécurité, de notre développement ». Xi Jinping a un mérite : il dit les choses clairement. Il y a quelques jours, après un défilé militaire (12 000 soldats étaient à la parade), l' « empereur » Xi a rappelé ses ambitions, entre vision historique et pragmatisme.

Pour le politologue américain, spécialiste des relations entre la Chine et les Etats-Unis, l’empire du Milieu ne saurait rivaliser avec l'Amérique et encore moins la détrôner.

Après dix ans de règne implacable, le leader chinois se prépare à un troisième mandat historique. Nombre de voyants sont au rouge, mais lui vise très loin. Sommaire. Xi Jinping : le grand bond en arrière. La déprime des jeunes diplômés. Terminé, l'eldorado ! Nouvelles routes de la soie, le gouffre. En Chine, des indicateurs virent au rouge. « Xi Jinping est remis en question ». Un quinquennat entre contrôle et chaos.

Pour l'économiste britannique, qui sonne depuis longtemps l'alarme, le modèle de croissance chinois est arrivée à un « point de bascule ».

Selon cet anthropologue, les changements de mentalité dus au ralentissement économique pourraient entraîner des évolutions politiques.

Ce printemps 2017, on a pu lire à plusieurs reprises des commentaires assez optimistes sur le regain d'activité en Chine, où la croissance économique annuelle flirte de nouveau avec les 7 %. Pour autant, les trois dernières années ont plutôt été celles du ralentissement de l'économie chinoise qui, après avoir bien résisté à la crise mondiale de la fin des années 2000, a marqué le pas. Quelles sont réellement les perspectives d'évolution de l'économie chinoise à moyen et long termes ?

Première puissance économique mondiale jusqu'en 1820, la Chine n'a pas laissé indifférents les économistes, qui l'ont tantôt admirée, tantôt critiquée, tantôt défendue.

Qu’il est fort ce dragon ! La prise de conscience que l’empire du Milieu ne se développe plus seulement en fabriquant à bas coût des produits de grande consommation a fait naître une crainte au sein des grandes économies occidentales, Etats-Unis en tête. Celle de se faire dépasser dans la course technologique mondiale, et notamment dans la très stratégique transition environnementale, tant la Chine a pris l’ascendant dans la production de panneaux solaires ou voitures électriques.

Le géant chinois a désormais une pyramide des âges inversée. Les adultes consommateurs et productifs suffiront-ils à préserver le statut d'"usine du monde" d'un pays en déclin démographique ?

Les signes de déclin de l’économie se multiplient. Les raisons ? Une direction du Parti communiste arrogante et repliée sur elle-même, assure cette tribune d’une rare virulence.