Si la postérité de Botticelli dans la peinture du XIXe siècle ravira les esthètes, les oeuvres choisies pour montrer l'influence du peintre italien dans la création contemporain n'apportent rien au propos.

Martine Abolléa invite les visiteurs de la Galerie Edouard-Manet à Gennevilliers à entrer dans un jardin féerique.

La Villa célèbre « 350 ans de création » avec plus d'une centaine d'oeuvres signées des artistes de l'Académie de France à Rome de 1666 à nos jours, soit trois expositions en une.

La « double image », au coeur d'un riche ouvrage collectif, y est analysée comme un phénomène transculturel. Le dédoublement de la vision intéresse aussi l'artiste Hervé Beurel, qui bénéficie d'une monographie.

Il imprime depuis cinquante ans sur tous types de supports sa marque en forme de haricot. Peintre et sculpteur boulimique, Claude Viallat est passionné par l'univers taurin.

Dans une exposition foisonnante, la Maison rouge revient sur l'esprit contestataire des années 1970 et 1980, porteur d'une liberté de création qui apparaît, avec le recul, particulièrement décomplexée.

David De Beyter a bénéficié d'un partenariat entre plusieurs centres d'art pour développer un projet autour du Big Bangers. Après le BBB de Toulouse et Image /Imatge à Orthez, c'est le Centre photographique d'Ile-de-France qui l'accueillera (Big Bangers : BUILD AND DESTROY, 9 octobre-18 décembre 2016).

Sans Roger Tallon, notre revue ne serait pas tout à fait ce qu'elle est. Normal, donc, que ce numéro s'ouvre sur celui qui fut la figure emblématique du design en France. Presque un quart de siècle après l'exposition que lui avait consacrée le Centre Pompidou en 1993, c'est le musée des Arts décoratifs qui présente une rétrospective de son travail, du 8 septembre au 8 janvier 2017.

Visiter coup sur coup la Mémoire du futur au musée de l'Elysée de Lausanne et Caméra(auto)contrôle au Centre de la photographie de Genève permet, à qui ne craint pas les grands écarts, d'embrasser tous les états et les usages de la photographie. En effet, si la première revient sur des techniques préindustrielles dont les nombreuses manipulations donnent à la photographie une épaisseur, la seconde comprend surtout des images pauvres produites automatiquement par des caméras de surveillance ou frénétiquement par nos téléphones portables.

Les images nous trompent, avertissait René Magritte en intitulant, en 1929, une de ses oeuvres "la Trahison des images (Ceci n'est pas une pipe)", et le Centre Pompidou n'a-t-il pas repris ce titre pour l'exposition qu'il présente du 21 septembre 2016 au 23 janvier 2017 ? Mais cette assertion abondamment commentée n'explicite qu'une partie de son oeuvre. D'autres affinités existent - le surréalisme, belge surtout, Marcel Duchamp, Francis Picabia - qui le situent plus précisément dans l'art de son temps.

Julie Dalmon utilise un répertoire de matières singulières : colophane, graphite, lignite, os et savon. Ses oeuvres résistent aux apparences, opposent à la pensée standardisée leur résonance humaniste. Une exposition personnelle, "Assignée en résidence", se tiendra au centre d'art Aponia, à Villiers-sur-Marne, du 5 novembre au 4 décembre 2016.

Luc Tuymans a rarement été montré en France, à l'exception de quelques expositions de groupe et de sa première exposition hors de Belgique que Laurence Gateau a organisée au Creux de l'Enfer en 1991. Avec des peintures, des dessins, des gravures, des maquettes et des images animées, "Prémonitions" (30 septembre 2016-8 janvier 2017), dont le commissariat est assuré au LaM par Marc Donnadieu, rendra sensible le processus de construction des images.