L'euro sera fédéral ou ne sera pas.

Le taux de participation aux dernières élections européennes a été le plus élevé depuis 20 ans. Cela semble remettre en cause le "soi-disant" désintérêt des citoyens européens aux choses de la "Cité Europe" et pourraient redonner des perspectives à la question de la "constitution" d'une fédération européenne avec et par les peuples. Certes, il s'agit d'un vieux serpent de mer sans cesse réssuscité. Pourtant, il est possible de penser une nouvelle organisation de l'Europe autour des Peuples en proposant un contrat social européen traduit dans un pacte de fédération.

La stagnation économique de l'Union et son absence de vision diplomatique indépendante ne désarment pas les fédéralistes européens. Au contraire : moins leur projet, perçu comme technocratique et élitiste, rencontre l'assentiment populaire, plus ils s'acharnent à le faire avancer, subrepticement mais à marche forcée. Décennie après décennie, les « réalisations concrètes » des fédéralistes sont devenues autant de faits accomplis.

Et si l'Allemagne décidait de jouer pleinement la carte de la solidarité européenne... Les derniers signaux envoyés par Berlin crédibilisent ce scénario, encore improbable hier.

Au lendemain du énième plan mis en oeuvre pour aider la Grèce durant l'été 2015, réflexion sur les problèmes rencontrés par l'Union européenne et les pistes évoquées par une sélection de politiques, intellectuels et économistes, pour réengager le projet européen sur de bonnes bases. Sommaire. Demain, un pays à l'os, sans une once de Grèce. Six réformes pour changer d'ère : un vrai budget pour une Europe plus fédérale, les dettes dans un pot commun, compléter les critères de Maastricht, moins de naïveté en matière commerciale, un plan de relance massif et ambitieux, une union bancaire aboutie.