Dans "Les secrets des mères", René Frydman, père scientifique du premier bébé éprouvette, met en garde contre la déshumanisation de nos maternités françaises.

L'obstétricien René Frydman, pionnier de la procréation assistée, s'insurge contre la légalisation en France de la maternité pour autrui. Il explique pourquoi

Pour l'obstétricien, père scientifique du premier bébé-éprouvette, des pratiques médicales, comme la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes ou l'autoconservation des ovocytes, doivent être encadrées, mais ne pas subir d'interdiction. Explications.

L'accès à la nationalité française des enfants de couples hétérosexuels nés à l'étranger d'une mère porteuse a été récemment facilité. La gestation pour autrui, interdite en France, reste pourtant controversée, et d'autant plus dans le contexte de l'adoption de la loi sur le mariage pour tous.

A l'heure où le projet de la loi relatif à la bioéthique va être examiné en deuxième lecture au Sénat, René Frydman dit fermement non au clonage reproductif. Mais milite en faveur du clonage thérapeutique.

Les méthodes de fécondation "in vitro" permettent à des couples stériles d'avoir un enfant. Les embryons obtenus ainsi se développent normalement, et, selon René Frydman, "père scientifique" d'Amandine, les limites, aujourd'hui, sont plus éthiques et sociales que scientifiques.

A l'occasion des 30 ans de la fécondation in vitro (FIV), nous avons souhaité donner la parole à ceux qui l'ont mise en oeuvre en France, le biologiste Jacques Testart et le gynécologue René Frydman. Tous deux retracent pour nous les évolutions de la procréation médicalement assistée (PMA) depuis 1982.

Le professeur René Frydman, chef du service de gynécologie obstétrique à l'hôpital Antoine-Béclère de Clamart, vient de mettre au monde des jumeaux conçus à partir d'ovocytes congelés. Cette technique, jusqu'à présent interdite dans l'Hexagone, peut, à l'avenir, révolutionner la maternité.