Après le putsch raté, Erdogan démantèle des pans entiers de la société, accusés de trahison. Les laïques, qui avaient pourtant dénoncé la tentative de coup d'Etat par les partisans de l'imam Gülen, sont à leur tour devenus des cibles.

L'établissement privé, inspiré de la pensée du prédicateur turc Fethullah Gulen, à Lingolsheim, près de Strasbourg, n'a plus de nom. Dès que l'académie l'aura validé l'ensemble primaire-collège sera rebaptisé Harmonie. Un pied de nez à la mobilisation en faveur de sa fermeture déclenchée à la suite de la tentative de coup d'Etat du 15 juillet 2016 en Turquie.

Le 15 juillet 2016, la Turquie a été le théâtre d'un coup d'état avorté aussi sanglant qu'irréel, qui fit près de trois cents victimes. La riposte du régime du président Erdogan, qui accusa d'emblée Fethullah Gülen (né en 1941), prédicateur en exil aux Etats-Unis, d'être le principal responsable du putsch, fut tout aussi impressionnante : un tiers des généraux et amiraux du pays, ainsi que 20 000 autres personnes sur 40 000 mises en garde à vue, furent arrêtés et quelque 80 000 fonctionnaires limogés.

Les écoles associées au prédicateur accusé d'avoir été le cerveau du coup d'Etat raté en Turquie font l'objet de nombreuses menaces, provoquant des tensions au sein de la communauté turque.

Derrière la tentative de coup d'Etat se joue une lutte à mort entre le président turc et son ennemi juré, Fethulla Gülen. Cet imam a tissé depuis plus de trente ans un puissant et mystérieux réseau aux ramifications mondiales, qui menace le pouvoir Erdogan.

Accusant Fethullah Gülen d'avoir fomenté le coup d'Etat manqué du 15 juillet 2016, le président Erdogan a entrepris d'éradiquer toute trace de la confrérie de l'imam exilé aux Etats- Unis. Mais la chasse aux sorcières vise en réalité l'ensemble de l'opposition.

Mis en cause dans diverses affaires de corruption, le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a encore aggravé son impopularité par sa volonté de censure des médias et d'Internet. Il se retrouve d'autant plus en état de faiblesse qu'il a définitivement perdu un allié de poids : M. Fethullah Gülen, fondateur d'un mouvement d'inspiration soufie dont l'influence dépasse les frontières du pays.

La confrérie de Fethullah Gülen passe pour l'un des réseaux musulmans les plus influents du monde. Bien implantée dans l'économie turque et proche du gouvernement, son ombre plane sur les prochaines élections du 12 juin 2011.

La Turquie est depuis des années le théâtre d'une lutte sans merci entre deux hommes incarnant chacun une vision de l'islam politique. D'un côté, le Premier ministre Erdogan, aux affaires depuis 2003, régulièrement élu et fort d'un bilan économique impressionnant. De l'autre Fethullah Gülen, un intellectuel influent qui, depuis sa retraite américaine, étend son emprise sur les principaux rouages de l'Etat. Ce conflit où tous les coups sont permis menace la stabilité du pays.

Après onze ans au pouvoir, l'islam turc se déchire. Entre le théoricien de la plus grande confrérie musulmane, Fethullah Gülen, et l'autoritaire Premier ministre, Recep Tayyip Erdoqan, la guerre est déclarée. Mais quel est ce mouvement très puissant dont la campagne anticorruption menace l'homme fort d'Ankara ?

Il dirige une tentaculaire confrérie pourvue de ramifications planétaires. Recep Tayyip Erdogan, le Premier minsitre, l'accuse d'avoir juré sa perte et réprime ses partisans. Qui est donc le très mystérieux et très puissant Fethullah Gülen ?