Pendant la guerre d'Algérie, ils étaient les auxiliaires musulmans de l'armée française. A l'indépendance, en 1962, une minorité a pu gagner la métropole et fut parquée dans des camps. Les autres ont été massacrés en Algérie.

Lors de sa visite officielle en France, en juin 2000, le président Bouteflika a eu des mots sévères sur les harkis. Ces anciens supplétifs de l'armée française dont le sort, après le cessez-le-feu du 19 mars 1962, n'a cessé d'opposer des fractions de l'opinion et de constituer un point délicat des relations franco-algériennes, sont bien les acteurs d'un "drame" dont l'historien a parfois du mal à démêler les éléments.

La livraison des supplétifs algériens à leurs bourreaux en 1962 est une tache sur l'honneur du général de Gaulle, comme la livraison des résistants allemands à Hitler en 1940 fut une tache supplémentaire sur l'honneur du maréchal Pétain.

Six des sept fils de supplétifs de l'armée française au temps de la guerre d'Algérie ont mis fin à leur protestation. Mais le septième refuse de s'accommoder des aumônes de la France.

A Sainte-Livrade, anciens supplétifs d'Algérie et gitans vivaient en harmonie. Jusqu'au jour où un jeune musulman a frappé un patriarche manouche. Alors le fils de la victime est revenu venger l'honneur de la famille.