Christopher Waltz est l'exquis nazi d'Inglorious Basterds de Tarantino

La cinéphilie peut-elle réécrire l'histoire ? Où est passée Maggie Cheung ? Les crânes des nazis font-ils de beaux scalps ? Tarantino livre les clés d'Inglourious Basterds

Surabondance de dialogues, action réduite au minimum, Inglourious Basterds s'inscrit pleinement dans l'oeuvre de Tarantino.

Avec son couteau surdimensionné qui lui sert à scalper des nazis, son accent du Tennessee et sa mâchoire protubérante qui le fait ressembler à un Ernest Hemingway plouc, Brad Pitt est aussi indissociable d'Inglourious Basterds que Lee Marvin des 12 Salopards. Sans lui, pas de film

Une nouvelle rencontre avec Quentin Tarentino s'imposait - la cinquième depuis l'éclatante révélation de Reservoir Dogs au festival de cannes, en 1992. Si d'aucuns n'ont daigné s'entretenir avec lui qu'après Boulevard de la mort, assurément son film le moins accompli, le wonder boy du cinéma américain n'a cessé de nous enchanter.

Lors de la présentation à Cannes de Boulevard de la mort en 2007, Quentin Tarantino avait accordé aux Cahiers un long entretien, qu'il a souhaité poursuivre. A partir de la fabrication d'Inglorious Basterds, il revient sur son rapport aux genres, et aux histoires : les récits, écrits et filmés, et la place qu'y tiennent les personnages, mais aussi l'histoire du cinéma, et la grande histoire

Lawrence Bender a produit Inglourious Basterds, où, selon lui, Tarantino renouvelle complètement le film de guerre

Le cinéaste américain s'empare d'un événement historique - la Seconde Guerre mondiale - et le transforme en parc d'attractions. Brillant, mais puéril