Les frappes en Syrie marquent une défaite pour la ligne nationaliste et identitaire de Stephen Bannon.

Face à l'avancée jihadiste vers Bamako, la France s'est lancée dans une intervention à hauts risques. L'Algérie, frappée au coeur, ne restera pas sans réaction. Mais personne ne sait comment évoluera un conflit sans précédent.

Sondages en berne, élections partielles perdues... L'année avait mal commencé pour le chef de l'Etat. La guerre au Mali lui a permis de retourner la situation en sa faveur. Embellie fugace ou début de la reconquête ?

L'intervention française contre les jihadistes était certainement inévitable. Pour autant, les risques de voir apparaître un nouvel Afghanistan aux confins du Sahel ne sont pas à exclure. Une guerre juste ? Sans doute. Mais jusqu'à quand ?

Les Français ne veulent pas s'éterniser dans le Nord, et, à New York et à Paris, on pense déjà à l'avenir. Qui prendra le relais pour sécuriser le territoire ? L'armée malienne en est incapable, et les Casques bleus, seuls, ne suffiront pas.

Le ministre des Affaires étrangères fait le tour d'un continent qu'il découvre avec passion. De Tunis à Bangui et du Sahara aux Grands Lacs en passant par Bamako, où, dit-il, personne ou presque n'aurait été ″capable de faire ce que la France a fait″.

Le 1er juillet 2013, la Minusma succède à la Misma. En pratique, les 6000 hommes de la seconde seront versés dans la première. Simple, mais seulement en apparence.

Lors de son arrivée au ministère de la Défense il y a un peu plus de un an, il connaissait mal le continent. Avec le déclenchement de la crise malienne, il a très vite été lancé dans le grand bain. Il dresse pour ″Jeune Afrique″ un premier bilan de son action.

On le croyait débonnaire, et on l'attendait plutôt en politique intérieure. Surprise : du Mali à la Syrie, le président s'est coulé dans les habits du chef de guerre. Histoire d'une métamorphose.

Il ne suffira pas de quelques raids aériens limités pour annihiler les capacités de nuisance du maître de Damas. De quel arsenal celui-ci dispose-t-il encore ?

Un Etat effondré, des milices à désarmer de toute urgence, des élections impossibles à organiser à court terme... La tâche de la France et de l'Union africaine s'annonce longue et très compliquée.