En rendant hommage au Japon, cette année, les organisateurs du Salon du livre de Paris, qui se tiendra Porte de Versailles du 16 au 19 mars 2012, ont sans doute voulu tendre la main à un peuple blessé depuis la tragédie de Fukushima, mais ils ont surtout souhaité nous familiariser avec une littérature largement méconnue en France, malgré les efforts d'une poignée d'éditeurs û Philippe Picquier, en particulier.

Fer de lance du capitalisme triomphant et d'une croissance galopante, le Japon s'est réveillé en butte au chômage, aux séismes et aux attentats. De jeunes artistes, architectes et stylistes inventent alors une autre culture du progrès.

Grâce à Pierre-François Souyri ("Moderne sans être occidental. Aux origines du Japon aujourd'hui") et à Michael Lucken ("Nakai Masakazu. Naissance de la théorie critique au Japon"), notre connaissance de l'histoire des idées du Japon moderne progresse significativement, mais plus largement encore la manière de considérer l'histoire du Japon dans son ensemble, de se situer par rapport à l'archipel.