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La |grande bouffe (film)

Article

Bulletin : Positif 742
Date parution pério
2022-12-01
Au dernier plan de "La Grande Bouffe" hurlent des chiens. C'est une étymologique profession de foi cynique que livre Marco Ferreri au terme de son film le plus célèbre. Pour le Diogène du cinéma, l'homme erre tel un chien (kunos, en grec) dans un monde sans idéal, avec pour seul but la satisfaction malaisée de ses désirs et pour seul avenir la dissolution dans le rien. Son oeuvre ne capte que des lambeaux de désamour et de vide sur un torchon tendu aux quatre coins qu'on nomme l'écran. Alors oui, Ferreri provoque et exagère, dérange et rebute.
Numéros de page :
pp.90-94, 96-111