Qui doit garder la frontière avec Israël : l'armée libanaise ou le Hezbollah qui contrôle le Sud-Liban ? Six ans après le retrait israélien, personne à Beyrouth ne semble prêt à imposer un désarmement de la milice chiite.

Allié à une partie des chrétiens, le "Parti de Dieu" chiite, fort de ses liens avec la Syrie et l'Iran, cherche depuis deux mois à provoquer la chute du gouvernement libanais. Le pays va-t-il sombrer une nouvelle fois dans la guerre civile ?

Paralysie des institutions, affrontements au sein des camps chrétien et musulman : alors qu'il doit élire un nouveau chef de l'Etat, le pays du Cèdre est au bord de l'explosion...

L'inquiétude s'installe à nouveau au Liban, où la stratégie de reconstruction de l'Etat, née dans les suites de l'attentat contre Rafic Hariri, bute sur les inerties de la vie politique libanaise. Le pays sera-t-il à nouveau le jeu des influences extérieures et du choix de la violence ? Le point avec l'un des initiateurs de l'appel du 14 mars et de la ″révolution des Cèdres″.

Lors des élections législatives du 7 juin 2009 au Liban, deux blocs s'affrontent, pourtant alliés dans un gouvernement d'union nationale. D'un côté, les forces dites du 14 mars dirigées par M. Saad Hariri, qui comprennent l'essentiel des sunnites, une majorité de Druzes et une fraction importante des chrétiens. De l'autre, une alliance structurée autour du Hezbollah chiite et du Courant patriotique libre du général maronite Michel Aoun. Une révolution sur la scène politique.

Après le coup de force du parti chiite, qui peut encore éviter au pays du Cèdre une nouvelle descente aux enfers ? Les politiciens libanais se déchirent, l'armée risque d'imploser, les Etats arabes et la communauté internationale sont plus divisés que jamais.

Afin d'empêcher que le Nord libanais ne devienne une base arrière des insurgés syriens, Damas fait tout pour y attiser des haines intercommunautaires... qui ne s'étaient jamais éteintes.