Le grand écrivain Russell Banks, figure de proue des progressistes américains, analyse la fin de mandat de Barack Obama, tire le bilan de ses réformes et mesure les chances de Hillary Clinton, de Bernie Sanders et de Donald Trump.

Après huit années à la Maison-Blanche, le président démocrate tire sa révérence. Il a pu décevoir ses plus chauds partisans par manque d'audace. Mais les chiffres lui donnent souvent raison...

Mise à la retraite des navettes et accélération du projet lunaire Constellation sont les deux dossiers que devra traiter le nouveau président des Etats-Unis, dès sa prise de fonctions le 20 janvier 2009. Pour un programme spatial à la croisée des chemins, l'option choisie sera déterminante

Dans le débat entre isolationnistes et interventionnistes, Franklin D. Roosevelt, après avoir longtemps louvoyé, a ancré durablement la politique étrangère américaine dans les institutions internationales. Ses successeurs, y compris Barack Obama, doivent composer entre la demande de leadership, la montée d'autres puissances dans le monde et l'humeur changeante de l'opinion américaine.

L'élection d'Obama a été un signe de la reconnaissance par les Etats-Unis de leur diversité. Mais la question raciale n'est pas réglée. Le nouveau Président a réhabilité le politique, mais après le nous de son slogan, reste à définir le ce que nous pouvons.

Alors que le commentaire médiatique des élections se focalise presque exclusivement sur la personnalité des candidats, qu'en est-il de l'évolution de l'électorat américain ? Qui sont les électeurs de l'Amérique profonde, en particulier de la classe ouvrière blanche qui tient probablement en main le résultat de l'élection ?

Les deux précédents présidents démocrates, Jimmy Carter et Bill Clinton, venaient du Sud, offrant une indispensable conciliation entre l'Amérique profonde et les idéaux démocrates. Obama, lui, vient du Nord, d'une ville libérale qui n'a jamais envoyé un des siens à la Maison-Blanche. Quelle est la synthèse issue du laboratoire de Chicago ?

L'art oratoire du nouveau président américain a étonné durant sa campagne. Sans céder aux envolées rhétoriques, il sait pourtant toucher ses auditeurs. Ses emprunts à la tradition pastorale et aux souvenirs des luttes pour les droits civiques sont manifestes mais mis au service d'une évocation plus large de l'histoire américaine.