A mi-chemin entre le dire et le faire

La crédibilité et les incertitudes du programme de stabilité en langage chiffré.

Tous les mécanismes s'enchaînent pour conforter la culture du toujours plus de dépense publique. Et ce, malgré 50 milliards d'économies programmées sur 3 ans.

Les retraités, les familles, mais aussi les entreprisent devront participer aux économies voulues par l'exécutif

Il est loin le temps où la culture était un objet politique aussi identifié que structurant. Le budget pour 2015 est voté par le Parlement en cette fin d'année 2014. La culture y est moins mal traitée que lors des deux exercices précédents. Mais une étape a été franchie. D'où vient ce désamour des pouvoirs publics pour la culture ?

Depuis une dizaine d'années, des réformes de grande ampleur ont été menées pour rendre l'action publique efficace. Ce nouveau management public, comme on l'appelle, considère que l'Etat peut et doit être géré comme une entreprise. La diffusion d'une ″culture du résultat″ se traduit notamment par une généralisation de l'évaluation fondée sur l'instauration d'objectifs quantitatifs et d'indicateurs de performance. Menée en période de tensions budgétaires, cette politique est souvent décriée comme une forme de gestion de la pénurie, voire de retrait de l'Etat.

A moins de deux ans du passage à la monnaie unique, le gouvernement devait impérativement réduire son déficit. Enquête sur un exercice périlleux.

Qui a profité de la croissance l'an dernier ? Le secteur public, qui a prélevé en impôts et en cotisations sociales plus des deux tiers des richesses créées ! Les prélévements obligatoires ont explosé.

Le manque d'argent met en péril le patrimoine culturel grec. Sites abandonnés, salles de musées fermées, archéologues mis à la retraite d'office, salaires amputés... la liste est longue des coups portés à ce qui fait pourtant l'image de la Grèce dans le monde : son patrimoine archéologique et historique extraordinaire. Au coeur de l'Europe, va-t-on laisser croître, pour des raisons purement économiques, un pillage organisé et toléré du patrimoine ?

Euro, justice sociale, relance de la consommation. Ce casse-tête du budget 1998 faisait si peur à Chirac qu'il a risqué - et perdu - sa majorité...