Des décisions de justice à l'encontre de responsables politiques, attisent les tensions entre ces deux pouvoirs.

On discourt beaucoup sur la prison, mais on la pense peu. La loi pénitentiaire du 24 novembre 2009 est l'occasion de la repenser, en tentant de définir quelques axes permettant de mieux l'organiser et la gérer. En prenant en compte que la prison est d'abord un temps de peine, un espace-temps qui doit viser à prévenir la récidive, par une action socialisante ayant pour objectif de permettre à la personne détenue de mener, maintenant et plus tard, une vie responsable.

Avocats et juges forment un couple nécessairement désuni mais à qui le divorce est impossible. La « culture d'affrontement » entre avocats et magistrats s'explique par des missions antinomiques et une pénalisation toujours plus forte des contentieux. Si l'image des magistrats et des avocats n'est pas à l'avantage de la justice, on verra qu'une mauvaise compréhension par l'opinion des missions de ces deux professions explique cette injustice faite au corps judiciaire. Est-ce pour autant que l'état de notre justice, son fonctionnement et son organisation sont satisfaisants ? Certes non !

Vol de bicyclette, escroquerie à la carte bancaire, coups et blessures... Au peuple de juger. Nicolas Sarkozy souhaite l'introduction de jurys populaires dans les tribunaux correctionnels. Soit 600 000 audiences par an. Démagogique pour les uns, irréaliste en raison de son coût pour les autres, la réforme donne du fil à retordre au nouveau ministre de la Justice.

La révolte gronde conte la réforme de la justice. la suppression du juge d'instruction, voulue par Nicolas Sarkozy, fait craindre une mainmise totale de l'exécutif. Prise entre deux feux, Michèle Alliot-Marie arrivera-t-elle à déminer ce dossier explosif ?

De la disparition du juge d'instruction aux pouvoirs accrus du parquet, l'éventuelle réforme de la justice pénale n'est pas sans conséquences sur les libertés individuelles.

L'ancien Avocat général dresse un tableau sans complaisance de la justice actuelle, plus inspirée par les dogmes idéologiques que par les besoins réels des citoyens. Déconnectée du réel autant que de la notion de résultat, de qualité et de rapidité.