Alors que le cessez-le-feu dans l'est du pays ne tient qu'à un fil, le président proeuropéen doit accélérer les réformes intérieures s'il veut réussir la transition démocratique.

Avec le lancement prochain d'une grande vague de privatisations, une vaste reconfiguration des sphères d'influence commence. Le monde des affaires fourbit ses armes.

Le 18 août dernier, le président ukrainien Petro Porochenko appelait l'armée et les bataillons de volontaires progouvernementaux à se regrouper pour encercler les bastions insurgés prorusses dans l'est du pays. Depuis le début du printemps 2014, l'offensive de Kiev a fait plus de deux mille morts. Jouant sur la fibre patriotique, le gouvernement cherche à canaliser les contestataires de cet hiver en les enrôlant pour le front du Donbass.

L'oligarque Petro Porochenko est candidat à l'élection présidentielle du 25 mai 2014. Retour sur un personnage méconnu au passé politique trouble, pourtant grand favori dans les sondages.

L'Est doit trouver sa place au sein d'un Etat décentralisé, estime un expert russe, à la veille de la présidentielle du 25 mai 2014.

Le 25 mai 2014, l'oligarque Petro Porochenko a été élu au premier tour avec plus de 53% des voix. Plus encore qu'un pied de nez à Moscou, c'est un plébiscite pour la jeune démocratie ukrainienne.

Soutenu par le président Porochenko, un gouverneur a élaboré un projet de construction d'un mur hérissé de barbelés de 2 000 kilomètres à la frontière avec la Russie.

Grâce aux conseils de l'ex-président géorgien Saakachvili, l'oligarque ukrainien, désormais président, va pouvoir mettre en oeuvre le programme américain d'exploitation des ressources du pays.

A l'issue d'un cessez-le-feu plus symbolique que réel, le président ukrainien a décidé, le 30 juin 2014 au soir, de relancer l'offensive contre les territoires de l'Est.