De l'ère fasciste au temps des Brigades Rouges, c'est l'Italie contemporaine qui sert de cadre, de ferment, de nourriture à ce roman d'une vie. Il fallait ce pays traversé par la dictature, la guerre, la résistance, puis les luttes partisanes, les scandales sans nombre, pour que prenne forme l'itinéraire de Pier Paolo, éternel marginal en dépit de sa célébrité, héros double comme son prénom qui évoque à la fois un fondateur d'Eglise et un aventurier de l'esprit. D'une enfance idyllique auprès de cette mère chérie qui ne le quittera jamais, jusqu'à l'assassinat mystérieux sur une plage près de Rome, on le suivra dans chacune des étapes que l'ange du destin lui a fixées. Si la plupart des événements, des lieux, des dates correspondent à la réalité, si parmi les personnages qui traversent ce récit plusieurs nous sont familiers, qu'ils s'appellent Toscanini, Moravia, Fellini ou Maria Callas, il ne faut pas chercher ici une biographie du légendaire P.P.P. Il s'agit plutôt de la possession d'un créateur par un autre, tel que l'imaginaire seul peut le permettre. Comme dans {Porporino}, Dominique Fernandez se glisse à l'intérieur d'un être authentique et fait de ce portrait une manière de confidence romanesque.

Madame de la Fayette, première en date des romancières françaises, auteur du plus célèbre roman d'amour, La princesse de Clèves, est l'hérïne de La dame de Vaugirard. Dans ce roman biographique tout est vrai : tourbillon des fêtes, la façon de se soigner, de s'habiller, de se nourir, la vie quotidienne en province et dans les salons de la rue de vaugirard au temps du Roi-Soleil, l'attachement à la manière de la Carte du Tendre pour un poête, la passion pour le duc de la Rochefoucauld, les préjugés qui l'empêchent de s'affirmer à la fois comtesse et écrivain, ses succès littéraires, le vol d'un de ses manuscrits par un académicien français, la fabuleuse campgne de presse du Mercure galant, la première de l'histoire de la littérature. Tout est imaginaire aussi, car le destin de cette femme de lettres fascinante est depuis des siècles entré dans la légende.

Casanova, à peine échappé des « plombs » de Venise, se réfugie à Bolzano où la nouvelle de son arrivée met la ville en émoi. Aux prises avec l'âme juvénile et exaltée de Francesca et l'inquiétant comte de Parme, son vieil époux, il rencontre et finit par vaincre à sa manière la tentation de l'Amour. Inspiré d'un épisode de la vie de Casanova, La Conversation de Bolzano met en scène une aventure troublante du séducteur vénitien. Écrit dans une langue toute musicale, construit comme un opéra, ce roman splendide, qui connut un grand succès dans la Hongrie des années 1940, est l'oeuvre d'un des plus grands stylistes hongrois.

Fils de Thomas Mann, Klauss Mann quitte l'Allemagne nazie avant guerre et se suicide en 1948. Il a tout en commun avec Tchaïkovski : l'errance des sans-foyer, le désir que les convenances interdisent de nommer et les souffrances de la création. Il est notamment l'auteur de Mephisto et du Volcan.

BANQUIÈRE... Dominique Desanti a inventé ce féminin pour Marthe Hanau, « garçonne », pionnière de la Finance, grande amoureuse des hommes, des femmes, du luxe, des voyages, des films... tout ce qui flambait en 1925 et qui fait le quotidien de notre vie d'aujourd'hui. Marthe la Banquière offre des dividendes époustouflants. On l'adore, les ministres vont à ses réceptions. Son journal, La Gazette du franc, réunit des signatures illustres. Puis l'« Establishment » fait tomber la marginale. C'est le scandale, la calomnie, le désaveu. La prison. La Banquière luttera jusqu'à la mort. Aucune fiction ne peut rendre le son dramatique et souvent cocasse de cette vie hors série, retracée par Dominique Desanti, la biographe de Flora Tristan, de Marie d'Agoult, de Drieu la Rochelle. Source : Folio, Gallimard

4ème de couv. : "... Cette vie où l'action tient une grande place, c'est elle qu'Irving Stone restitue dans son ardeur et sa variété à travers les pages d'un "roman biographique" plus passionnnant qu'un roman romanesque"

Adoptant la forme romanesque, A. Maurois retrace la biographie du grand poète romantique anglais.

Plus de vingt ans après la mort du poète, P. de Miomandre livre sous forme de dialogue entre un personnage imaginaire et Cocteau la biographie de l'homme de lettres et de l'artiste. Contient de nombreuses citations de Cocteau et de personnes l'ayant connu

Née en 1929, Christa Wolf vit à partir de 1945 dans la zone d'occupation soviétique qui devient en 1949 la République démocratique allemande. Elle est reconnue comme l'un des écrivains majeurs de ce temps. Elle reçoit de très nombreux prix, dont le Prix Büchner en 1980, et est traduite dans plus de vingt langues. Christa Wolf vit à Berlin.

« Par pudeur, j’ai longtemps attendu avant de livrer ce récit sur Pierre-Auguste Renoir, mon arrière-grand-père, sur ses fils Pierre, Jean et Claude, respectivement mon grand-père et mes deux oncles, sur les femmes, modèles et domestiques, qui vivaient avec eux au sein d’une famille peu ordinaire. J’ai eu le privilège de passer mon adolescence aux Collettes, la maison familiale du peintre qui sert de décor principal à ce récit. Je dis bien récit, et non essai biographique sur Renoir et son œuvre. J’ai voulu retrouver l’autre Renoir, le peintre certes, mais aussi l’homme avec son foutu caractère et sa tendresse profonde, l’homme de convictions inavouées et de doutes affirmés, plein de contradictions, on l’aura compris. L’homme de cœur et l’homme tout court. Cet homme aussi qui, à l’approche de la mort, revit les grands moments d’une existence bien remplie tandis que ses jeunes fils découvrent avec appétit une vie qui s’offre à eux, riche de plaisirs et de drames en cette époque trouble et tragique de la Première Guerre mondiale… »