Désavoué, mis en minorité sur l'Europe par le parlement de la centrale en février dernier, le secrétaire général a hésité à démissionner. Désormais, il veut se battre pour réformer son syndicat.

Requinqué par les manifs anti-CPE, le numéro un de la CGT aborde son congrès en position de force. Mais son orientation résolument réformiste et moderne continue à avoir des adversaires au sein de la centrale syndicale.

L'énigme de la crise sociale s'appelle Bernard Thibault. Le leader de la CGT, principal syndicat à la SNCF et à la RATP, est prêt à participer à des négociations. Mais comment faire accepter cette stratégie à une base décidée à en découdre et courtisée par les rivaux de SUD, intransigeants sur la réforme des régimes spéciaux ?

Le leader de la CGT sera réélu, début décembre 2009, pour un dernier mandat. Paradoxalement, il a installé une relation de confiance avec l'Elysée de Nicolas Sarkozy. Il a aussi profondément changé la culture de la première centrale syndicale française.

Les déchirements autour de la succession de Bernard Thibault nuisent au dialogue social que le gouvernement veut nouer avec la centrale.