Jacques Lassalle
Bulletin : Critique 774 - novembre 2011
01 novembre 2011
Auteurs
Numéros de page :
9 p. / p. 873-881
Il dit avoir « commencé assez tard », avoir été« tardif en tout » ; mais il s'est bien rattrapé. Après avoir enseigné à l'Institut d'études théâtrales de la Sorbonne Nouvelle (1969-1981) et au Conservatoire national d'art dramatique (1981-1983), tout en dirigeant le Studio Théâtre de Vitry qu'il avait fondé dès 1967, Jacques Lassalle a veillé aux destinées du Théâtre national de Strasbourg (1983-1990), puis a été nommé administrateur général de la Comédie-Française en 1993. Expériences qu'il relate dans « Pauses » (Actes Sud, 1991) et dans « L'amour d'Alceste » (P.O.L., 2000). Metteur en scène à la fois classique et inclassable, il a monté plus de cent quarante spectacles et s'est promené dans tout le répertoire, tant étranger que français, tant contemporain que traditionnel : Molière et Brecht, Racine et Büchner, Vinaver et Tchekhov, Marivaux et Strindberg, Musset et Horvath, Henry James et lui-même (« La Madone des poubelles »), Goldoni et Sarraute... A cette dernière, sous le titre « C'est fini ? », il a consacré un émouvant article dans notre revue (no 656-657, janvier-février 2002). Cet ancien sédentaire est devenu un metteur en scène itinérant, appelé au Canada et aux Etats-Unis, en Italie, en Suisse, en Chine, en Colombie, en Argentine, en Norvège, en Russie - et désormais en Pologne. C'est entre deux voyages à Varsovie. où doit être présentée « L'Ecole des femmes » (« on sous-estime gravement Molière à l'étranger, on le réduit trop souvent à la farce »), qu'il nous a accordé l'entretien que l'on va lire.