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Correspondance

Editeur :
Année de parution :
1986
529 p. : 23 cm
9782234018105
C'est à Londres, en 1922, que Virginia Woolf rencontra pour la première fois, au cours d'un dîner, Vita Sackville-West qui allait être pour de nombreuses années une des deux ou trois personnes les plus importantes de sa vie. Après avoir lu leur correspondance qui se poursuit sur plus de dix-huit ans, on ne pourra plus douter de la profondeur de la passion qui lia ces deux femmes exceptionnelles - une passion, qui en dépit des orages de la jalousie et parfois de la fureur, leur apporta, jusqu'à la mort tragique de Virginia, le bonheur d'une tendresse et d'une réciprocité de désirs qui renaissaient, crise après crise, de leurs cendres indestructibles. Vita Sackville-West était une épistolière de race. Qu'elle dépeigne les jardins anglais ou les steppes de la Prusse, les montagnes de la Perse ou les déserts de l'Arizona, sa démarche est alerte, imagée, avec un rien de malice dans la satire mondaine. Mais ses notations ne valent pas seulement par leur style attrayant : les thèmes nous transplantent dans une phase de l'évolution des moeurs où le pharisaïsme l'emportait encore, où Gide et Proust choquaient, où un procès en obscénité était intenté à une romancière accusée de saphisme ; une période aussi où la littérature de langue anglaise entraînée par de grands novateurs, continuait d'accorder la prééminence aux techniques de la fiction. Virginia Woolf, pour sa part, n'allait cesser de se débattre dans les affres de l'enfantement de "sa" vérité de l'écriture qui, peu à peu, l'acculerait au seuil de la folie. Mais au coeur de cette recherche torturante allait jaillir, avec une fraîcheur de fontaine, Orlando, dédié à Vita. A travers cette correspondance, publiée ici pour la première fois, c'est un nouvel aspect du fascinant et multiple visage de Virginia Woolf que nous apprenons à mieux connaître encore.

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