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Edmond Breuché de la Croix
Auteurs :
Editeur :
Année de parution :
1957
170 p. : 20 cm
Découvert en 1803 par le baron de Villenfagne, étudié tour à tour par Etienne Hénaux et surtout par Henri Helbig, Edmond Breuché de la Croix restait néanmoins jusqu'ici une figure un peu énigmatique de notre xvne siècle literaire. Pourquoi ce Français s'était-il établi chez nous? Comment occupait-il la cure du village mosan de Flémalle ? Et par quel biais en était-il venu à fonder cette « Académie de Flémal » qui, pour n'être qu'un simple pensionnat ouvert à la jeune noblesse, n'en semble pas moins avoir exercé quelque influence sur la diffusion des lettres françaises en nos cantons? C'est le premier et solide mérite de Mme G. d'apporter à ces questions des réponses plausibles, sinon toujours certaines. En une quarantaine de courtes pages, elle dote Breuché d'une biographie critiquement établie. Grâce à elle, nous savons désormais que ce Troyen d'origine, entré à ΓΟ ratoire en 1623, vécut d'abord à Nancy, où on le voit, dix ans plus tard, en rapports étroits avec la Maison de Lorraine, et singulièrement avec la célèbre Henriette de Lorraine, princesse de Lorraine-Lixheim. A cette grande dame, de vie assez peu édifiante, il dédie, en 1641, son premier ouvrage d'édification : la Vierge souffrante au pié de la Croix. Il semble bien avoir suivi, dans son exil de Bruxelles, Gaston d'Orléans, beau-frère de cette romanesque princesse. Toujours est-il qu'à cette même date on le trouve à Villers-le-Temple, siège, comme on sait, d'une commanderie de l'ordre de Malte, dont dépendait la cure de Flémalle, qui lui est bientôt confiée. Aussi s'explique qu'il ait, comme il le dit, quitté, sans doute un peu malgré lui, « le sceptre des rois » pour saisir « la houlette du berger »... Il devait y fonder bientôt son Académie, sans doute à l'intervention ou sur le conseil de son voisin et ami le prince de Gavre, Philippe d'Egmont, châtelain de Hautepenne, près d'Engis... in : http://www.persee.fr/doc/rbph_0035-08
Note General : Bibliogr. p. 157-170