Jean Freustié, romancier de la sincérité
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Année de parution :
1998
147 p. : couv. ill. : 20 cm
9782268027999
le 5 mars 1998 A peine Freustié venait-il d'achever "L'Héritage du vent", qui est l'une des plus importantes autobiographies du demi-siècle, que son père, quasi centenaire, mourait, tandis que de son côté il établissait à son détriment, en clinicien, le diagnostic d'un foudroyant cancer. Il avait débuté, en compagnie de l'inoubliable Blondin, à l'enseigne de La Table ronde et du Bar Bac, où les autres n'étaient que des "brillants". Un bonhomme assez fort, bredouilleur redouté des conférences de rédaction, d'une totale gentillesse, qui, le soir, sous l'imperméable de Bogart, attendait l'autobus à l'angle de la rue Amélie et de la rue de Grenelle, sa serviette lestée de manuscrits, car il était lecteur chez Denoël. On a toujours peine à imaginer qu'un sexagénaire qui guette en vain le passage du 37, et appartient au sérail des lettres, a un peu plus que du talent. Toujours recommence l'étonnement de la mondaine recevant la visite d'un universitaire américain parce qu'elle avait connu Proust : "Vraiment, monsieur, vous croyez que le petit Marcel... ?" On reste à espérer que le travail de M. Jay, exégète ailé, ... hâtera la redécouverte d'une oeuvre qui, dans sa dure grisaille et une précision de chirurgien appliquée à la dissection des couples - tous les couples, et tous les excès, de l'alcool au libertinage - justifie le titre de l'un de ses sommets : "Ne délivrer que sur ordonnance". L'Express - Angelo Rinaldi
Note General : Bibliogr. de J. Freustié, p. 147.