Aller au contenu principal
Veuillez vous connecter pour réserver

Kan ya ma kan

Auteurs :
Editeur :
Année de parution :
2019
1 disque compact (57 min) : D
3521383452738
Note General : Enregistré en arabe Khaled Al Jaramani est un oudiste syrien, précédemment professeur au Conservatoire de Musique de Damas et à l’Institut de Musique de Homs, et musicien au sein de l’Orchestre symphonique de Damas. Actuellement réfugié en France, il fondé les groupes Bab Assalam, Exil, participe aux concertsd’Abid Azrie, de Fabrizio Cassol etc… Serge Teyssot-Gay est un guitariste et compositeur français, connu précédemment au sein du groupe Noir Désir jusqu’en 2010 comme guitariste de rock, mais ayant toujours en parallèle exploré différents univers musicaux. Depuis 2010 il compose et joue en solo, duos, trios, quartets ou sextets, avec des musiciens et des artistes d’horizons variés, peintres, danseurs, cinéastes, écrivains, européens, américains ou orientaux, créant ses groupes ou rejoignant des projets d’autres artistes. Une nouvelle génération de voix arabes défie l’intégrisme en puisant dans les traditions mystiques. Depuis les printemps arabes, les voix des nouvelles générations sont très nombreuses à chercher dans les traditions mystiques une parade aux crispations identitaires et aux débordements religieux. C’est le cas du charismatique Aziz Sahmaoui (photo), avec sa très libre University of Gnawa, dont le nouvel album, Poetic Trance (1), dilue la fièvre rock du guembri et de la guitare électrique dans un blues plus cosmopolite, mais qui continue de trouver dans les rythmes noirs du Maghreb les ressorts d’un groove fraternel et chaleureux. C’est encore la sensualité soufie qui inspire l’oudiste syrien Khaled Aljaramani au sein du duo Interzone. Sur Kan Ya Ma Kan. 4e jour (2), troisième disque méditatif, ses échanges électro-acoustiques avec le guitariste Serge Teyssot-Gay (ex-Noir Désir) sont moins ombrageux que par le passé. Son chant grave et profond, qui module les vers gris d’Omar Ibn Al Faridh (XIIIe siècle), n’en est que plus apaisant. On retrouve la même mélancolie chez Walid Ben Selim, leader du groupe électro N3rdistan (3). Issu de de la scène hip-hop marocaine, lui chante les amours andalouses d’Ibn Zaydoun (XIe siècle) et les grands poètes engagés contemporains, d’Ahmad Matar à Mahmoud Darwich. Secondé par les rafales verbales de la rappeuse Widad, habité par une urgence qui rappelle le spoken word galvanisant de l’Egyptien Abdullah Miniawi (Le Cri du Caire), son slam transgenre épouse les aspirations rebelles de la jeunesse arabe, dans un mélange de ferveur mystique et d’intenses vibrations urbaines.