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Les yeux rouges

Auteurs :
Editeur :
Année de parution :
2019
Collection :
1 vol. (187 p.) : 21 cm
9782021429053
"Il s'appelait Denis, il était enchanté. Nous ne nous connaissions pas. Enfin, de toute évidence, je ne le connaissais pas, mais lui savais fort bien qui j'étais." Une jeune femme reçoit un message sur Facebook. C'est l'amorce d'un piège suffocant à l'heure du numérique, quand la fatalité n'a d'autre nom qu'un insidieux et inexorable harcèlement. Dans ce roman âpre, où la narratrice ne se dessine qu'au travers d'agressions accumulées, de messages insistants, où l'atmosphère étouffante s'accentue mesure que la dépossesseion se transforme en accusation, l'auteur traduit avec justesse l'ère paradoxale du tout écrit, de la violence sourde des commentaires et des partages, de l'humiliation et de l'isolement, du sexisme et du racisme dressés en meute sur le réseau. Le cas était emblématique de ce que peut être le cyberharcèlement envers une femme. Il avait inspiré à sa victime, l’écrivaine, journaliste et chroniqueuse Myriam Leroy, un roman remarqué, Les Yeux rouges . Il a connu mardi, sous réserve d’appel, son épilogue judiciaire. Jérôme D. a été condamné à dix mois de prison avec sursis conditionnel. RetourAA📥 ▾ Le harceleur de Myriam Leroy condamné à 10 mois avec sursis La Libre Belgique*, Mer. 22 déc. 2021, Page 10 Le cas était emblématique de ce que peut être le cyberharcèlement envers une femme. Il avait inspiré à sa victime, l’écrivaine, journaliste et chroniqueuse Myriam Leroy, un roman remarqué, Les Yeux rouges . Il a connu mardi, sous réserve d’appel, son épilogue judiciaire. Jérôme D. a été condamné à dix mois de prison avec sursis conditionnel. Il devra verser 3 000 euros à la partie civile. Jérôme D. a fait vivre un véritable enfer à Myriam Leroy, qui, de son propre aveu, angoissée, avait dû revoir ses ambitions professionnelles à la baisse. Jérôme D. et la jeune femme se voyaient lors de concerts. En tant que journaliste, Myriam Leroy a, en 2011, voulu interroger Jérôme D. pour un reportage pour “Tout ça…” (RTBF) consacré aux blogueurs. Jérôme D., qui commentait l’actualité culturelle de manière piquante sur son blog, a décliné. Il a voulu la rencontrer sur un plan personnel. Elle a décliné. Des attaques répétées En 2012, Jérôme D. a commencé a s’en prendre à la journaliste sur les réseaux sociaux. Ses commentaires sont devenus de plus en plus insultants et dégradants, mettant en cause les compétences journalistiques de Myriam Leroy, la réduisant à sa dimension sexuelle. Elle lui a enjoint de cesser. Il a persisté jusqu’en 2017 quand la jeune femme, très affectée, a déposé plainte. Jérôme D. a contesté tout harcèlement. Selon lui, il s’agissait de “cyberclash”. Il a campé sur cette position devant le tribunal. Il a fait valoir la liberté d’expression et le fait que le harcèlement qu’on lui reproche était de l’ordre du délit de presse. Et que c’était donc de la compétence exclusive des assises et non du tribunal correctionnel. Dans son jugement, le tribunal a mis en balance la liberté d’expression et le droit à la vie privée. Il a relevé que, malgré sa notoriété, Mme Leroy a le droit au respect de sa dignité et de sa réputation.

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