Après leur séparation, les deux penseurs ont correspondu pour échanger sur leurs avancées et leurs difficultés à être, écrire et penser. La correspondance s'étale sur les périodes de 1939 à 1941, puis de 1955 à 1975. ©Electre 2019

Contribution du philosophe à un ouvrage collectif sur la haine paru en 1985. Dans ces quatre fragments, dialogués en partie, il définit la haine comme constitutive du moi par négation et destruction de l'autre, et analyse son origine, son évolution, son instrumentalisation par les belligérants pour légitimer le recours aux armes, etc.

Composées sur une dizaine d'années au château de Duino, près de Trieste, ces élégies révèlent toute la mythologie poétique de leur auteur. Le commentaire est rédigé par Hannah Arendt et Gunther Anders en 1930, alors jeunes mariés. ©Electre 2022

Les textes qui composent ce volume (pour la plupart parus pour la première fois dans Die Schrf an der Wand, Beck, 1967) ont été écrits par Günther Anders lors de son long exil aux Etats-Unis puis à son retour en Europe après-guerre. S'ils sont nourris des réflexions et sentiments que lui inspirait sa situation de philosophe allemand émigré contraint à de " petits boulots " pour sur-vivre, les sujets qu'il y abordait n'étaient jamais, comme il l'écrira plus tard, " strictement privés ; [...] je n'ai jamais gardé pour moi mon "vécu", comme on dit - un mot ampoulé que je ne supporte plus depuis un demi-siècle au moins - [...] ou, plus exactement, ne l'ai consigné que dans la mesure où ce vécu était caractéristique de notre époque ; notamment lorsque j'espérais, en le formulant par écrit, susciter chez mes contemporains des prises de conscience, voire des actes justes ". Dans ces textes écrits pour " après-demain ", le style de pensée et d'écriture du philosophe contraint à l'exil américain par Hitler est déjà en place, et c'est un vif plaisir pour le lecteur quand Anders relate les micro-événements de sa vie d'exilé (un travail d'accessoiriste à Los Angeles, une hospitalisation, etc.) avec la précision ana-lytique de son ouvrage majeur, alors à venir, L'Obsolescence de l'homme (1956).