Evguéni Petrovitch, un émigré russe, quitte la France pour les États-Unis après avoir enterré sa femme, tuée dans un bombardement. Electre 2014

L'auteur nous conte son enfance de Russie et ses années parisiennes . Ses souvenirs s'enrichissent à chaque page, d'allusions aux évènements etaux personnages de l'époque. La littérature russe de la première moitié du siècle tient une grande place dans cette chronique.

Dans ce court roman, nous suivons le narrateur, un émigré russe, dans son chemin d'exil vers les Etats-Unis. Le héros incarne la tristesse profonde de ces Slaves déracinés et rongés par "le mal noir" de l'exil à jamais inguérissable. Récit pudique et plein de tendresse où Nina Berberova fait montre d'un grand talent dans la pensée et l'écriture.

Les cinq premiers des "petits" romans de Berberova en collection de poche. ©Electre 2019

Saint-Pétersbourg, 1919. Sonetchka, une jeune fille, est engagée par Maria, une cantatrice de la haute société, pour être son accompagnatrice. Maria est belle et talentueuse; Sonetchka est insignifiante et miséreuse. Parce que la soprano rayonne et qu'elle a tout, alors qu'elle-même n'a rien, Sonetchka, d'abord fascinée, entreprend bientôt de détruire le bonheur trop parfait de la chanteuse... Le dossier de l'édition permet d'analyser les procédés narratifs de l'écriture de soi. Il réunit également des articles de presse pour étudier la réception critique de l'uvre.

Après le suicide de son meilleur ami, l'héroïne de ce quatrième roman posthume de Berberova est entraînée dans un va-et-vient entre Saint-Pétersbourg et Paris qui l'amènera à l'apprentisage d'un certain bonheur.

N. Berberova raconte les relations d'une soprano, issue de la haute société pétersbourgeoise avec Sonetchka, son accompagnatrice, bâtarde et pauvre. L'auteur condense dans ce récit extrêmement émouvant toute la passion qui peut habiter un coeur meurtri par la malchance d'une destinée bloquée.

Boris, le narrateur d'origine russe, passe ses vacances dans le château de Roquenval appartenant à la famille de son ami Jean-Paul. Il y retrouve un peu de son âme russe à travers les souvenirs de la grand-mère, la vieille comtesse Praskovia Dmitievna. Dans ce court roman, N. Berberova, par petites touches, dépeint l'atmosphère, encore empreinte de noblesse, émanant de ce château et de cette famille.

Né dans une famille juive de Pinsk (Biélorussie), Julius Margolin (1900-1971) est élevé dans la culture russe. En 1923, il termine ses études de philosophie à Berlin. Installé en Palestine en 1936, il est en séjour à Lodz en 1939 lorsque la Pologne est envahie. Il se réfugie alors dans sa ville natale, à l'est du pays où il est arrêté le 19 juin par les Soviétiques Ayant par miracle survécu à cinq années de Goulag, libéré en 1945, il écrit le Voyage dès son retour à Tel-Aviv, face à une opinion internationale incrédule, l'URSS étant encore auréolée de sa contribution à la victoire contre le nazisme. Il vient à Paris en 1950 témoigner au procès de David Rousset contre Les Lettres françaises. Jusqu'à sa mort, en 1971, il ne cessera de lutter pour la libération des Ze-Ka, les prisonniers des camps.