Napoléon est mort à Sainte-Hélène, on le sait. Mais, l'eût-il pu, s'en serait-il enfui ? Autrement dit, n'avait-il pas trouvé dans son exil l'aire de son envol vers le ciel de l'Histoire ? Et Hudson Lowe, garde-chiourme malgré lui, jouant lucidement le rôle que l'Empereur lui avait dévolu, ne s'est-il pas haussé au-dessus du geôlier hargneux dont la chronique a conservé le souvenir ? Tenant compte de toutes les précisions apportées par les témoins directs de leur duel, l'auteur, en dépassant le réalisme, s'est efforcé de donner à ses personnages cette vie spécifiquement théâtrale qu'à ce moment de leur histoire ils semblaient réclamer. (notice de dos du livre)

Le 24 septembre 1647, eut lieu au couvent des Minimes, à Paris, la seule et unique rencontre entre René Descartes et Blaise Pascal. J.-C. Brisville a imaginé ce qui avait pu se dire lors de cet entretien à huis clos, entre un philosophe bon vivant de 51 ans, réaliste pragmatique, et un jeune homme maladif, intransigeant et tourmenté de 24 ans.

Entrés dans nos mémoires comme "le vice appuyé sur le bras du cime", Talleyrand et Fouché forment un de ces couples infernaux que l'histoire, de temps en temps, se plaît à sortir de sa boîte. Ayant su l'un et l'autre se rendre indispensables aux gouvernements successifs qui employèrent leur talent, ils hantent tous les deux, tout en se haïssant, un quart de siècle de notre histoire. J'ai voulu les saisir (dans la nuit du 6 au 7 juillet 1815) à l'heure où la conjoncture politique les contraint à la négociation. Alliance provisoire ou ultime combat ? En tout cas, un moment exceptionnel pour le destin de leur pays et leur avenir personnel. Mais au-delà des personnages enfoncés dans la soie et les dorures des honneurs, c'est la vérité noire et sanglante de ces deux hommes que j'ai tenté ici d'approcher. Jean-Claude Brisville

"Histoires... histoires aurait pu être le sous-tire de ce recueil. Chacune de ces pièces, en effet, met en scène le conflit de deux personnages de grand format (Talleyrand et Fouché, Descartes et Pascal, Mme du Deffand et Julie de Lespinasse) qui vivent, inscrite dans l'Histoire, une histoire qui leur est propre. Il m'a fallu, pour les faire parler, tenter de retrouver - et sans tomber dans le pastiche - une langue française à son plus haut degré de grâce et d'efficacité. Ce fut, malgré le risque, un plaisir d'écriture. Y a-t-il encore aujourd'hui la possibilité d'un théâtre d'Histoire qui ne soit pas seulement rétrospectif ? A cette question, ces trois pièces essaient de répondre." Jean-Claude Brisville