Ecrits entre 1899 et 1962, ces 37 textes parlent de la musique, de la peinture, de livres, de paysages, de rencontres. D'un style simple, ils ont tous une couleur autobiographique. A travers eux, Hesse définit sa position face au monde contemporain et sa position artistique. Il propose un nouveau rapport à l'existence : l'art de l'oisiveté.

On part pour se retrouver. Ainsi, quand Hermann Hesse entreprend ce court voyage à Nuremberg, quelques années après la Première Guerre mondiale, des rêves anciens, des images de son enfance remontent à la surface et troublent la vision du paysage actuel. Il se laisse guider par son âme, pour faire résonner un monde profond, enseveli sous les apparences du progrès : "Car nous n'avons rien à apposer à l'ancienne culture et ne pouvons que constater la destruction de celle-ci par une technique sans âme. C'est notre désastre contemporain."

En attribuant à un ami proche, poète prématurément décédé, la première édition de ces "récits et poèmes posthumes", l'auteur avait trouvé l'occasion de se raconter librement et d'entrer du bon pied dans une carrière littéraire que viendra couronner le prix Nobel en 1946

Réédition d'un récit autobiographique où l'auteur analyse avec une finesse pleine d'humour la psychologie du curiste moyen et la sienne propre. Cette cure et l'observation des petits événements, comiques ou tragiques, qui s'y déroulent au quotidien sont l'occasion pour l'écrivain d'une observation de l'homme lorsqu'il vit en collectivité. Il en propose une succession de petites scènes drôles, étranges, qu'il observe avec tendresse et amusement.