Une sélection d'interventions critiques de J. M. Coetzee. Une première série de textes éclairent la genèse de son oeuvre. Dans les textes suivants, l'écrivain aborde successivement les classiques (Musil, Tolstoï, Rousseau, etc.), la littérature mondiale (S. Rushdie, Borges, Naguib Mahfouz, etc.) puis les écrivains sud-africains.

Entre psychanalyse et sémiotique, un essai assez "époustouflant" qui propose une lecture du texte rimbaldien à la lumière du désir de la soeur (des deux soeurs), du thème de l'âne et de l'omniprésence des anagrammes. Un enchaînement de trouvailles, d'échos, de coïncidences commentées jusqu'au vertige de la preuve attendue, de la démonstration. A lire, pour courir les risques d'une érudition aérienne inspirée, qui n'a peur ni de l'enthousiasme, ni de l'intuition, ni de la virtuosité. Remarquable et risqué. A consulter après les études de base sur le sujet.

Georges Bataille, qui avait une formation d'archiviste, occupa durant sa vie divers postes de bibliothécaire. Si l'auteur fut un véritable rat de bibliothèque, comme l'attestent les registres où furent consignées ses innombrables lectures, il resterait à établir la liste, tout à fait officieuse, des lectures d'oeuvres le plus souvent littéraires qu'il pratiquait dans les marges de ses propres romans et récits, avant de chercher à discrètement les y intégrer. Mais c'est derrière ces oeuvres littéraires "empruntées" que se développeront les récits propres à Bataille.

Où l'on voit Céline en proie à tant de jalousie à l'endroit de Proust qu’il s'introduit de nuit dans les bureaux des éditions Gallimard pour trouver les preuves de la malveillance dont il se croit l'objet.